Le long cheminement qui devrait conduire d'ici 2021 à l'implantation d'un parc éolien de 62 machines au large de Dieppe et du Tréport, passe par des essais sur la terre ferme. Pendant 4 à 5 mois, à Sauchay, près de Dieppe, les porteurs du projet effectuent une série de tests géotechniques.
" L'objectif est de mieux connaître les réactions du sous-sol par rapport à l'installation des pieux ", explique Henry Valibus, directeur technique des projets éoliens en mer de Dieppe / Le Tréport et Iles d'Yeu / Noirmoutiers. " C'est en quelque sorte une maquette de ce que nous effectuerons en mer ".
Les études en mer ont révélé la présence d'un sol sous-marin de type crayeux, dont les réactions ne sont pas parfaitement cadrées techniquement. " Il était nécessaire d'effectuer des tests complémentaires. Nous avons choisi de les effectuer à terre pour des raisons de simplicité logistique, de coût et de limitation de la durée de travail ", précise Henry Valibus. Des carottages ont permis de constater que la composition du sol de Sauchay se rapprochait le plus de celle des fonds marins.
- Modélisations précises
Les travaux ont consisté dans un premier temps à enfoncer douze pieux d'un mètre de diamètre à une profondeur de 15 à 30 mètres. Ils seront ensuite soumis à de multiples tests de comportement, avec l'aide de vérins hydrauliques qui leur feront subir des pressions et des vibrations de haut en bas ou de gauche à droite. Des capteurs permettront de mesurer la réponse du sol, la façon dont la craie réagit, afin d'adapter par la suite la dimension des pieux et des fondations des éoliennes. Des capteurs de bruit ont également été implantés. " Cela va nous permettre de générer des modélisations précises et de limiter les impacts sur l'environnement ", prévoit Henry Valibus.
À l'issue des études, la parcelle sera entièrement remise en état et de nouveau apte aux travaux agricoles.
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