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Le mono-turbine Piper Méridian, dernier-né de la flotte Speedfly
La CCI Caen Normandie vient d’organiser une rencontre entre les industriels de la région et le gérant de l’entreprise Speedfly basée sur l’aéroport de Caen-Carpiquet. Objectif : présenter les atouts de l’aviation privée en étant co-actionnaire de son avion.

Depuis maintenant près de 12 ans, la société Speedfly exploite depuis l’aéroport de Caen-Carpiquet des avions qu’elle détient avec plusieurs propriétaires : des chefs d’entreprise normands. « Le principe est simple : un groupement d’employeurs constitué de 14 personnes est propriétaire de l’avion. Il est alors possible pour chacun de l’utiliser en réservant son vol à l’avance et de disposer de toutes les prestations offertes par une compagnie aérienne, les inconvénients en moins », ironise Laurent Buisson, co-gérant avec Jean-François Gruau de la société SpeedFly.

Moyennant un droit d’entrée, complété d’un abonnement mensuel et d’une facturation à l’heure de vol, tout co-actionnaire peut réserver pour lui ou l’un de ses collaborateurs un avion pour se rendre dans la quasi-totalité de l’Union Européenne, une partie de l’Afrique du Nord ou encore de la Russie. « Nous pouvons aller jusqu’en Turquie, soit environ 3 000 km… Mais la principale utilisation qu’en font nos clients, reste celle de « l’avion taxi » qui vous permet de partir le matin de Caen, d’être à un premier rendez-vous à Dijon dans la matinée, puis de manger dans l’avion pour être à Agen en début d’après-midi et d’être de retour à Caen en fin de journée », détaille Laurent Buisson.

Dernier-né de la flotte Speedfly, le Piper Méridian est un mono-turbine capable d’emporter jusqu’à 4 passagers et permettant de rallier Bordeaux en seulement 1h30 et pour lequel de nouvelles adhésions sont ouvertes. « Notre offre s’adresse essentiellement à des entreprises qui ont entre 40 et 50 collaborateurs, qui réalisent un chiffre d’affaires minimum de 10 millions d’euros et qui ont surtout dans leurs besoins celui de déplacements éloignés à plus de deux personnes en moyenne tous les 15 jours », précise Laurent Buisson.

« En matière de déplacement, c’est un gain de temps et un confort indéniable », reconnaît François Duquesne, actionnaire de ce nouvel avion. Directeur général de la Société Normandise, spécialisée dans l’alimentation animale et basée à Vire, il est régulièrement amené à se déplacer pour aller à la rencontre de ses clients étrangers.

« Lorsque je suis en rendez-vous en Allemagne ou en Espagne, je ne suis pas avec un chrono dans la tête à penser à l’heure de retour : l’avion reste au sol tant que vous n’êtes pas dedans ! De plus, vous pouvez atterrir sur n’importe quel aéroport, ce qui ajoute de la proximité avec votre destination finale. Enfin en termes de fatigue, c’est incomparable avec la logistique des déplacements qu’il fallait mettre en œuvre jusqu’alors : voiture pour rallier une gare, puis un aéroport international, réservation des nuits d’hôtels… Là, vous avez juste à vous rendre sur la plateforme de réservation en ligne, choisir votre date et vos options de vols (déjeuner, lecture…) et c’est tout », admet le chef d’entreprise, désormais converti au concept.

Par  Jacques-Olivier Gasly