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Les idées neuves du pôle Valorial

Publié le  22/08/2017
François Colombier
Les idées neuves du pôle Valorial
« Osons l’aliment plus intelligent ». Le mot d’ordre du pôle de compétitivité agroalimentaire Valorial traduit bien les mutations d’un secteur très à l’écoute des marchés et avide d’innovation.

Valorial, le pôle de compétitivité agroalimentaire de l'ouest de la France est né en Bretagne il y a dix ans, puis s'est rapidement déployé dans les Pays de la Loire avant de rejoindre la Normandie en 2008. Il se penche sur l'aliment de demain, autour de cinq thèmes de travail : qualité & sécurité des aliments ; nutrition santé animale & humaine ; ingrédients fonctionnels ; technologies innovantes ; usages & marketing alimentaire, avec une approche transversale en développement durable et " un fil rouge, le numérique ", comme le souligne Hélène Dapremont, déléguée pour la Normandie.

 

 

 

  • Quelle est la place de la Normandie au sein du pôle Valorial ?

Hélène Dapremont : Sur les 320 adhérents, on compte une quarantaine de Normands. Nous suivons d'autre part une soixantaine d'entreprises dans la région. Nous sommes acteurs du contrat de filière Agro-ressource / Agroalimentaire, partenaires des trophées de l'agroalimentaire. On sent que le pôle devient de plus en plus normand, notamment sur des thématiques très présentes dans la région comme le lait ou le Calvados. Je peux citer deux exemples récents, le travail effectué avec l'IFPC (institut français des produits cidricoles) sur l'amélioration des notes aromatiques des eaux-de-vie du Calvados, avec des industriels du secteur, des laboratoires, l'université de Caen. Ou encore celui sur la problématique de la salmonelle dans les fromages AOP, porté par les fromageries Gillot, toujours avec l'université de Caen. Nous sommes de plus en plus présents sur l'ensemble du territoire, avec une volonté d'aller plus loin, en s'appuyant sur les compétences qui existent dans les autres régions. Il est important d'échanger, de créer des passerelles. Cela se produit dans les nombreux événements que nous organisons, les " food morning ", atout de l'innovation, les " Valorial connection ", pour développer ses réseaux, les " Valorial projet ", pour faire apparaître des projets collaboratifs ou nos " EstiValorial " et notre colloque annuel, en décembre.

 

  • L'agroalimentaire est-il un secteur qui évolue ?

Hélène Dapremont : On rencontre beaucoup d'innovations, de créativité, d'idées neuves. Notre rôle est d'aider à les faire émerger, du concept à la mise sur le marché, d'identifier les accompagnateurs, les sources de financement… J'ai pu constater que des petites entreprises ont déjà intégré les notions du numérique, de l'innovation. Paradoxalement, il y a parfois des choses à faire dans les plus grandes, mais dans l'ensemble, elles sont toutes très sensibilisées. Je trouve que même des entreprises qu'on pourrait considérer comme traditionnelles, se posent les bonnes questions, réfléchissent aux nouvelles tendances des consommateurs et aux besoins numériques. On recense beaucoup de start-up dans le domaine de l'agroalimentaire, et nous devrions pouvoir créer un Agro'Up, à l'image de ce qui existe déjà dans l'agriculture, avec Agri'Up.

 

  • Quelles sont les tendances que vous voyez émerger ?

Hélène Dapremont : Nous sommes mobilisés sur la naturalité des aliments, qui répond aux attentes des consommateurs sur des process sains et naturels. Nous travaillons également sur les protéines de l'avenir, avec notamment deux producteurs d'insectes dans la région. Et nous abordons le volet nutrition – santé, par le biais de la nutrition des seniors, en lien avec la silver économie, très active en Normandie. Sur un plan plus global, nous sommes toujours plus axés sur l'internationalisation, comme en témoigne notre présence avec un pavillon mutualisé pour nos adhérents dans de grands salons comme le Global FoodTech de San Francisco, en quelque sorte le CES de l'agroalimentaire, ou une récente mission en Iran. Nous entretenons des liens étroits avec des clusters européens qui ont les mêmes problématiques que les nôtres, comme la question du lait avec l'Irlande, l'Autriche, l'Espagne…

 

Article paru dans le numéro de juillet - août du magazine Normandinamik

 

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Par  François Colombier