Port-Jérôme : une ZES d’expérimentation
Du foncier et des services : Port-Jérôme et Petiville vont accueillir une ZES (Zone économique spéciale), projet expérimental visant à attirer des entreprises et des investisseurs étrangers.
" Il faut être en mesure de porter des projets singuliers, innovants. Le contexte économique est positif, l'image de la France dans le monde aussi, les opportunités vont surgir. Pour les saisir, il faut trouver des formulations nouvelles ", résume Hervé Morin.
C'est le rôle de la ZES Normandie Caux Vallée de Seine, une première en France, alors que les Chinois ont largement développé le système. C'est d'ailleurs au cours d'une mission à Shanghai que le président de Région a pris conscience de la force du phénomène. L'idée est d'attirer des sociétés étrangères souhaitant s'implanter en Normandie en mettant à leur disposition une large palette de services. Cela commence par une fiscalité avantageuse, sur une période de cinq ans, par des taux d'intervention bonifiés sur les projets d'investissement et cela va jusqu'à ce qui fait souvent la différence, la capacité à bien accueillir les personnels et leurs familles : recherche de logement, de travail pour le conjoint, scolarisation des enfants, intégration à la vie locale, cours de français… L'Agence de Développement pour la Normandie (AD Normandie) mettra en place un interlocuteur dédié en charge de la conduite de tous les aspects de l'implantation et de la coordination des partenaires.
- Offre de service
Toutes les entreprises internationales cherchant à s'implanter en France sont ciblées, et Business France jouera le rôle de vigie et de promoteur. Le Brexit pourrait constituer un effet d'aubaine pour la ZES. La Région lancera d'ailleurs une campagne de communication en Grande-Bretagne dans les prochaines semaines.
" Tout cela s'inscrit pleinement dans notre stratégie en faveur du développement de promotion de l'axe Seine ", précise Hervé Morin.
Pour le président de Caux Seine Agglo, Jean-Claude Weiss, la ZES répond parfaitement à des problématiques qu'il a souvent rencontrées : " Quand on reçoit des entreprises, le dialogue se passe très bien, mais au bout du compte on s'aperçoit qu'elles vont s'installer à Anvers ou Rotterdam. C'est pour faire face à cette concurrence qu'il faut renforcer l'attractivité normande. Il nous manquait une offre de service globale de cette envergure ".
La Normandie se lance avec conviction dans cette opération : " Il ne faut pas avoir peur d'essayer ", réclame Hervé Morin. " Nous ferons le bilan dans un an, et si cela fonctionne bien, nous envisagerons de dupliquer le mode ZES dans d'autres territoires et sur des activités plus tertiaires ".
Source : F.C.
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