« C’est un anniversaire important pour nous. Nous avons donc essayé de faire coïncider cet événement avec l’inauguration de notre toute nouvelle Galerie des Roches », explique Patrick Pépin, 4ème génération d’une famille de tailleurs de pierre. Une extension dans laquelle sont exposées à l’attention de la clientèle des feuilles de roches naturelles de 90 variétés différentes. Semblables à des toiles de maîtres, ces marbres, quartzites et granits, en provenance d’Italie, d’Inde ou du Brésil pour garantir une couleur et un veinage uniques (en raison notamment des caractéristiques géologiques des zones d’extraction), sont exposés pour permettre au client de faire son choix
« Nos clients, qu’il s’agisse d’entreprises ou de particuliers, ont ainsi la possibilité de choisir la pièce dans laquelle nous allons réaliser pour eux un dallage particulier, un plan de travail de cuisine ou encore un receveur de salle de bains ou de douche », explique entres autres possibilités Patrick Pépin. Une activité de précision qui implique pour l’entreprise de maîtriser aussi bien la taille assistée par ordinateur que le savoir-faire ancestral de la taille à la main.
« En fonction des commandes que nous avons à réaliser, nous pouvons également tailler dans des blocs de pierre de 30 tonnes pour réaliser des colonnes, des piliers de portail ou des escaliers dans la masse ou plus simplement détailler des blocs à assembler », détaille celui qui œuvre également tous les jours à la réalisation de chantiers prestigieux dans le cadre de restauration de monuments historiques.
Cette maîtrise technique, « La Roche Taillée » la valorise également au travers de sa labellisation « Entreprise du patrimoine vivant ». « Nous ne sommes plus très nombreux à disposer de ce savoir-faire et à intervenir aussi bien sur des chantiers de création que de restauration », déplore le chef d’entreprise. La faute peut-être à une standardisation des goûts et une recherche illusoire de prix bas. « Le pire, c’est que sur certains matériaux, nous sommes très bien placés, mais le grand public ne regarde pas toujours dans notre direction », déplore Patrick Pépin. Une situation qui tranche avec celle de la Belgique, où certaines règles d’urbanisme imposent l’utilisation de la pierre de pays, favorisant un dynamisme du secteur qui ne retombe pas…
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