A Eslettes (76), Normanver Glass joue la carte de la valeur-ajoutée
Spécialiste de la transformation du verre, Normanver Glass et ses 32 collaborateurs sont passés maîtres dans la découpe du verre à froid, ainsi que la fabrication du verre de sécurité, feuilleté ou trempé, mais aussi des vitrages isolants à contrôle thermique ou solaire. « Chaque jour, nous réalisons entre 700 à 800 découpes de verre. Et pour ce qui est de l’approvisionnement, nous sommes livrés directement par les fabricants de verre, soit environ chaque semaine 4 camions de 25 tonnes avec des panneaux de verre de 6 mètres par 3 mètres 21… », détaille Tony Binard, président de Normanver Glass.
« Dès la reprise de l’entreprise et la construction de notre nouveau site de production, nous avons massivement investi dans notre parc machines », complète Tony Binard, par ailleurs président de l’Union Française des Miroitiers et de l’Union des Transformateurs de Verre Plat (FFPV). Or, si l’outil de production commence à dater, celui-ci n’est pas pour autant obsolète. Les machines les plus anciennes ont en effet été soit rétrofitées, soit complétées par de nouvelles machines, comme cette façonneuse à sec, destinée à abraser les angles du verre tout en récupérant les poussières de silice, qui a été acquise en janvier 2024 pour un montant de 200 000 €.
« Pour notre dernier investissement (600 000 euros dont une aide « Impulsion Développement » de la région Normandie de 150 000 €), nous avons fait le choix de compléter une ligne déjà existante plutôt que de la remplacer intégralement, en y ajoutant un nouveau robot spécialisé dans l’enduction du vitrage. Cela permet une pose plus précise, sans bourrelet au niveau des angles, et capable d’appliquer directement sur le verre le nombre précis de protections en polyester destinées à assurer la sécurité du vitrage pendant le transport », argumente le responsable. Une contrainte désormais réglementaire imposée par les nombreuses normes de certification auxquelles répondent les productions de l’entreprise normande.
Un accompagnement bienvenu, auquel n’avait pas nécessairement pensé le chef d’entreprise. « C’est à l’occasion d’une réunion du club d’entreprises de la CCI que nous avons eu connaissance de cette possibilité de financement. Ensuite, tout est allé très vite. Dans la mesure où nous savions comment faire, nous avons fait tout le montage du dossier en interne. Mais lors du tout premier dossier de demande de financement, j’avoue que l’aide de la CCI n’était pas de trop ! ».