Baromètre des affaires : le ralentissement de l’activité se poursuit, des perspectives prudentes pour 2024 !
Dans un contexte inflationniste qui persiste, les chefs d’entreprise présentent des résultats en demi-teinte pour le 2e semestre 2023. Si 27 % des dirigeants déclarent un meilleur développement de leur activité (+ 2 points par rapport au semestre précédent), plus d’un dirigeant sur trois témoignent d’une dégradation de son activité. L’industrie et la construction dressent un meilleur bilan contrairement aux services et le commerce où la situation demeure compliquée. Dans l’ensemble des secteurs, le recul de la demande et des carnets de commande s’est amplifié au 2e semestre 2023. La pression sur les marges et la trésorerie reste une problématique pour les entreprises normandes.
Si l’optimisme domine, l’incertitude regagne du terrain
Les dirigeants normands se montrent très prudents quant aux perspectives de leur activité pour 2024. Si 57 % d’entre eux se déclarent confiants, l’incertitude et le manque de visibilité en l’avenir redevient important pour 19 % des chefs d’entreprise (+ 9 points). Les incertitudes face à l’évolution de la demande considérée comme équivalente au semestre dernier, impactent l’évolution des indicateurs de performance. Notons qu’un léger gain de rentabilité impacterait positivement les prévisions d’investissement dans l’ensemble des secteurs.
L’inflation baisse mais reste un frein important pour les entreprises
Même si l’inflation persiste, quelques freins au développement des entreprises se desserrent très légèrement pour le 2e semestre consécutif. Il n’en demeure pas moins que la hausse du coût de l’énergie et la hausse des prix des matières premières restent les deux premières sources de préoccupation des chefs d’entreprises normands. En revanche, la part de dirigeants alertant d’une baisse de la demande et/ou de la fréquentation augmente de 3 points pour atteindre 35 %. Si ce frein touche l’ensemble des secteurs, il est plus élevé dans le commerce et les services de proximité.
Une connaissance nuancée du ZAN chez les dirigeants normands
Si 89 % des dirigeants normands interrogés sont satisfaits de leur implantation (emplacement, local, terrain), il faut noter que 30 % des chefs d’entreprise ayant eu un nouveau projet d’implantation (projet de création ou d’extension) ont dû y renoncer faute de local ou de terrain disponible et/ou adapté.
Les mesures liées aux objectifs de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) vont avoir un impact sur le développement économique des territoires et sur le cycle de vie des entreprises. 83 % des dirigeants normands ne savent pas ce qu’est le ZAN (14 points de plus que la moyenne nationale). Davantage susceptibles de faire face à des problématiques de foncier, les secteurs de l’industrie, des services aux entreprises (dont logistique) et de commerce de gros ont davantage d’informations concernant la mise en œuvre du ZAN.
Un maillage très fin
Plus de 2 370 dirigeants normands ont été interrogés par le réseau des CCI de Normandie pour la réalisation de ce baromètre. Ces résultats font également l’objet d’un traitement individualisé par les 5 CCI de Normandie pour une connaissance plus fine à l’échelle des territoires. L’ensemble permet de connaitre le climat