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L'équipe Hafner en compagnie des représentants des collectivités locales. Au centre : Nicolas Sesmat, PDG du groupe Hafner.
Reprise il y a un an par le groupe Hafner, la société Tartefrais participe désormais aux ambitions de croissance du premier acteur national de pâtisserie fraîche industrielle.

A compter du 1er janvier 2023, il ne faudra plus parler de Tartefrais, mais bien de l’usine Hafner-Falaise ! Une nouvelle dénomination pour de nouvelles ambitions, présentées durant deux jours aux collaborateurs normands par le PDG du groupe, Nicolas Sesmat, un an tout juste après le rachat de l’entreprise.

« Hafner, ce sont 800 collaborateurs dont 600 en France, réunis au sein d’un groupe familial, créé en 1929, et dont le siège se situe toujours en France, à Saint-Etienne, pour être précis. Nous sommes présents sur deux métiers principaux : le prêt-à-garnir frais et les produits finis, également en frais, à l’attention d’une clientèle composée de professionnels de l’agroalimentaire et de la grande distribution », explique le responsable.

Un groupe qui a réalisé en 2021, un chiffre d’affaires de 105 M€ dont 25 M€ à l’export. « Il s’agit d’un axe de développement pour lequel nous entendons poursuivre les actions engagées avec les acteurs régionaux de l’export* qui ont accompagné notre site normand au travers du dispositif « Impulsion Export ». Une aide régionale d’un montant de 65 000 € a permis d’augmenter la part export du site de Falaise au travers de la constitution d’un réseau de distribution, « mais aussi via des participations à des salons comme le Salon international de l’alimentation (SIAL) sur lequel nous serons présents en octobre prochain », détaille Nicolas Sesmat tout en reconnaissant que l’actualité des derniers mois a considérablement ralenti les développements envisagés.

A titre d’exemple, l’intégralité des productions réalisées par Hafner-Falaise étant en frais, les expéditions doivent être réalisées dans des conteneurs frigorifiques à température dirigée. En l’espace de seulement quelques mois, le coût de ce type de transport est passé de 3 000 à 20 000 euros… et si le poste matières premières représentait 8M€ en 2021, il devrait avoisiner les 12 M€ cette année. « Afin de faire face à ces évolutions de toutes parts, charges et coûts fixes, nous n’avons d’autre choix que de générer de la performance », insiste le PDG du groupe.

Une stratégie judicieusement engagée dès la fin 2020 et qui a mobilisé près de 2 M€ dans le cadre du plan France Relance : deux lignes de conditionnement ont ainsi été modernisées, permettant d’utiliser des emballages 100% recyclables et de remplacer des groupes froids, autorisant des gains énergétiques de l’ordre de 10 %.

« C’est l’une des particularités de notre métier : pour assurer une qualité optimale, tout doit être réalisé dans un délai très court. Pour nos tartes aux pommes, par exemple, les fruits sont tous épluchés et tranchés dès 4h du matin. Après le garnissage intervient l’étape de cuisson, dans des fours très consommateurs d’énergie. Puis, pour garantir notre processus qualité, nous devons abaisser rapidement la température de la production, de 8 à 10 000 unités par jour, dans une pièce à 4 degrés avant de pouvoir procéder à l’emballage et l’expédition, avant la fin d’après-midi… », détaille Nicolas Leclerc, nouveau directeur du site de Falaise qui envisage de poursuivre les efforts entrepris ces derniers mois tout en devant faire face à une nouvelle problématique : celle du recrutement !

*En région, la Team France Export rassemble toutes les solutions publiques proposées par les Régions, les services de l’Etat, Business France, les Chambres de commerce et d’industrie et Bpifrance pour constituer le guichet unique de l’export et faire gagner les entreprises françaises à l’international. Plus d’infos sur www.teamfrance-export.fr

Par  Jacques-Olivier Gasly