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Contournement Est de Rouen : il y a urgence à ne plus perdre de temps !

Publié le  19/07/2021
Jacques-Olivier Gasly
De gauche à droite : Daniel Cornet, président du Club Elan ; Nicolas Caron, président de l’Association pour le Contournement Est de Rouen ; Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole ; Thomas Courtier, directeur général de l’Union Portuaire Rouennaise
Les services de l’Etat, par l’intermédiaire de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) en Normandie, viennent de rendre publique leur rapport sur la contre-proposition formulée par la Métropole Rouen Normandie d’un itinéraire passant par l’Ouest de Rouen, après sa décision de ne pas confirmer sa participation au financement de contournement Est. Forts de cette étude, la CCI et les acteurs économique de la région appellent l’Etat à ne plus perdre de temps face à un calendrier fortement contraint.

« Les études de la DREAL montrent qu’il faudrait, pour rendre possible la contre-proposition alternative formulée par la Métropole Rouen Normandie face au projet dit de contournement Est de Rouen, un doublement des infrastructures routières au niveau de l’arrivée de l’A150 sur Rouen, avant de rediriger sur le pont Flaubert puis la Sud 3 les quelques 70 000 véhicules/jour en transit sur la capitale régionale. Sachant que nous sommes sur une zone urbaine particulièrement dense, cela est impossible », tempête Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole, rapport de la DREAL en main.

Dans ce document de 80 pages accessible à tous, les services de l’Etat, après analyse technique des contre-propositions de la Métropole, viennent en effet de conclure qu’elles ne répondaient ni aux enjeux de réduction de la congestion routière de l’agglomération, ni aux objectifs de liaison entre l’A28 et l’A13 ainsi que vers le département de l’Eure et la vallée de l’Andelle.

« N’oublions pas que ce projet de contournement Est de Rouen a été déclaré d’utilité publique en 2017 et qu’il est aujourd’hui purgé de tout recours juridique… Autrement dit, rien ne s’oppose à ce que l’Etat puisse rapidement lancer les procédures à sa réalisation. D’autant plus que si l’Etat lançait dès le mois de septembre les procédures de consultation, cela ne veut pas forcément dire que tout est figé. Si l’Etat est en capacité de lancer en septembre l’avis d’appel public à concurrence, ce n’est qu’en février 2022 que l’on pourra annoncer les candidats retenus pour concourir. Cela veut dire qu’il n’y a encore rien de fait. Ce n’est qu’à partir de là que l’Etat peut annoncer le lancement de la consultation. Le temps que les entreprises répondent, puis l’analyse des offres… nous sommes déjà en octobre 2022. Ce n’est qu’à compter de cette date que l’Etat pourra déclarer un candidat pressenti ou lancer un deuxième tour, avec 6 mois de délai supplémentaire… Cela veut dire que si tout se passe bien, la convention ne peut être signée avant avril 2023… », insiste Daniel Cornet, président du Club Elan.

« A l’heure où notre agglomération subit des engorgements incessants et où notre économie a besoin de signes forts pour se relancer, le monde économique poursuit sa mobilisation pour la réalisation de cette infrastructure dans les plus brefs délais », soulignent collectivement Nicolas Caron, président de l’Association pour le Contournement Est de Rouen et Thomas Courtier, directeur général de l’Union Portuaire Rouennaise. Ce dernier rappelle également que la volonté de l’Etat est aussi de développer l’Axe Seine, « y compris son trafic et ses composantes. Le contournement Est s’impose donc comme un complément du maillage actuel pour accompagner les ambitions de croissance de l’Etat ». Pour rappel, à elles seules, les activités portuaires de Rouen totalisent quelques 20 000 emplois…

Par  Jacques-Olivier Gasly