COVID-19 : les entreprises mobilisées dans la protection des opérateurs de caisse

« L’idée m’est venue en discutant avec ma femme qui est pharmacienne dans la vallée de l’Eure. Elle regrettait de ne pas avoir de protection plus importante qu’un simple masque sur le visage face à la clientèle lors de la délivrance des médicaments », explique Cyrille Fasquelle.

Aussitôt, il imagine dans l’atelier de l’entreprise familiale qu’il dirige avec son frère, le prototype d’une glace de séparation en plexiglass à positionner sur le meuble de caisse. « Dès que je l’ai installée dans la pharmacie, la commerçante voisine est venue voir et m’a tout de suite demandé s’il était possible de lui fabriquer la même chose pour protéger sa caissière. Et de bouche à oreille et de reprise en reprise sur les réseaux sociaux, nous avons complètement revu notre organisation pour répondre aux demandes », détaille Cyrille Fasquelle, constamment interrompu par la sonnerie du téléphone.

Comme beaucoup l’entreprise Fasquelle était bloquée dans ses activités : manque de sollicitation, d’étude de projets… elle n’est d’ailleurs ni en mesure de livrer ni de facturer.

« Mon objectif n’est pas de profiter de la situation pour faire du business, mais juste d’être utile et de rendre service à ceux qui travaillent au service du public, en assurant la protection du personnel ». Une éthique qui le conduit à dire non à de nombreuses sollicitations. Désormais, seules les personnes qui sont en capacité de venir sur Louviers chercher leurs vitres peuvent passer commande.

A l’image de cette entreprie de l’Eure, beaucoup d’entreprises de Normandie réorientent déjà leurs productions afin de s’adapter à la demande sanitaire.