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Hydrogène vert : l’implantation de l’usine H2V et son raccordement électrique entrent en phase de concertation

Publié le  25/09/2019
Jacques-Olivier Gasly
Le projet H2V vient d’entrer dans une nouvelle phase préalable à toute nouvelle démarche : la concertation préalable, organisée du 16 septembre au 20 novembre 2019, sous l’œil de deux garantes désignées par la Commission nationale du débat public (CNDP)

Annoncé en juin 2017 (lire notre article du 07/06/2017), le projet de construction d’une usine de fabrication d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau entre dans une nouvelle phase de son calendrier d’obligations réglementaires : celle de la concertation, ouverte au public, relative à son implantation et à son raccordement électrique sur la commune de Saint-Jean-de-Folleville (76).

« Notre procédé de fabrication d’hydrogène vert repose sur le principe de l’électrolyse de l’eau. Mais pour produire de l’hydrogène vert, nous avons besoin de disposer d’une énergie verte certifiée, d’où la nécessité de construire un poste de répartition électrique pour nous raccorder au réseau de 225 000 volts de notre partenaire RTE, lequel nous garantit cette énergie verte. Si cette énergie n’était pas certifiée, nous serions alors qualifiés de producteurs d’hydrogène décartonné, et là, les enjeux ne sont pas les mêmes », explique Lucien Mallet, président et fondateur de H2V.

Une donnée essentielle au projet H2V qui a construit la viabilité de son projet sur la promulgation des ordonnances de la loi Energie Climat, votée le 11 septembre dernier, et qui est une transposition de la directive européenne Red2, imposant à tout fabricant de carburant d’inclure 14 % de produits écologiques dans son processus de fabrication. Et c’est justement en proximité d’industriels normands potentiellement concernés par cette nouvelle réglementation, qu’H2V a fait le choix de s’implanter.

« A terme, une fois que notre projet industriel sera opérationnel, nous tablerons sur une production moyenne de 28 000 tonnes d’hydrogène vert produit, sachant que le marché français de l’hydrogène est actuellement de 900 000 tonnes produites et de 300 000 tonnes utilisées sur Port-Jérôme », souligne Lucien Mallet.

Une fois cette phase de concertation terminée, et en fonction des avis exprimés et consignés dans un bilan rédigé par les deux garantes désignées par la Commission Nationale du Débat Public (le public est invité à se prononcer sur l’opportunité d’une telle réalisation lors des différents temps forts proposés), le calendrier du projet H2V en Normandie pourrait être le suivant :

  • Concertation et rédaction du bilan : fin 2019
  • Dépôt de permis : 2020 (délais d’instruction 1 an)
  • Pose de la 1ère pierre : 2021 (2 ans de chantier)
  • Mise en service progressive : 2022 & 2023 (1ère tranche opérationnelle à 100 %)
Mot(s) clé(s)
#H2V #Hydrogène
Par  Jacques-Olivier Gasly