Le Président de CCI France visite le chantier EPR 2 de Penly
« Lorsque j’ai été élu à la tête des CCI de France, j’ai pris un engagement, celui de me rendre dans toutes les régions de France, car être entrepreneur, c’est être au contact de ses équipes et à mon sens, il est impossible de piloter une entreprise si on ne dispose pas d’une vision concrète du territoire. Pour les CCI, c’est la même chose : l’économie d’un pays, c’est l’intégrale de l’économie des territoires », explique Alain Di Crescenzo, président de CCI France à l’attention des représentants de la presse régionale, réunis à Dieppe, mardi 9 juillet.
C’est donc fidèle à cette règle que tôt le matin, accompagné d’une délégation des CCI, il s’est rendu sur le tout jeune chantier de l’EPR de Penly. « Nous venons officiellement de démarrer ce chantier », explique Eric Pannetier, le directeur du chantier. « Un chantier qui va s’échelonner en plusieurs phases : une première de 3 ans pour les travaux préparatoires, une seconde de 3 ans consacrée au génie civil. Interviendra ensuite la phase dite de l’assemblage électromécanique, elle aussi d’une durée prévue de 3 ans avant de pouvoir entamer les essais destinés à tester l’intégralité des fonctionnalités de la centrale et à procéder à diverses simulations, et cela sur une période de deux ans et demi environ », détaille le responsable.
Un chantier colossal de 150 hectares qui va nécessiter, outre une emprise d’une vingtaine d’hectares sur la mer et la création de 15 000 blocs de béton brise-lame, de remodeler la falaise, et, dans le cadre de la préservation environnementale, de procéder à la destruction des espèces invasives et de préserver celles protégées en les déplaçant dans des espaces naturels dédiés et créés au titre de la compensation environnementale… en tout, pas moins de 90 000 activités sont d’ores et déjà programmées au planning jusqu’au chantier de la 2ème tranche !
« Sans une énergie accessible en termes de coûts et surtout décarbonée, ce qui constitue aujourd’hui un critère de différenciation avec de nombreux concurrents internationaux, y compris européens, il ne sera pas possible de réindustrialiser la France. Et ce chantier qui vient tout juste de démarrer, réalisé par EDF, aide la France dans cette démarche car à terme, en plus de former des milliers de personnes sur des métiers en tension et dont nous aurons besoin sur les 20 prochaines années, l’EPR de Penly fournira aux entreprises ce dont nous avons besoin en matière d’énergie pour relancer notre industrie », a ainsi expliqué Alain Di Crescenzo, à l’issue de cette présentation.
Les CCI qui jouent d’ailleurs un rôle majeur dans la mise en relation des entreprises de rang 1 et les PME et PMI issues du territoire normand et au-delà, grâce à l’outil CCI Business, né en Normandie et aujourd’hui déployé à l’échelle nationale pour les besoins d’EDF. « Je sais que l’on oppose souvent les grands groupes aux petites structures. Nous, nous estimons qu’il faut aider toutes les entreprises. Et CCI Business, c’est ça : permettre aux grands groupes de mener à bien leurs projets en favorisant et en fédérant l’émergence d’un écosystème de sous-traitants », a insisté le président de CCI France avant de clôturer son périple normand par une visite des ateliers de fabrication de l’usine Alpine, à Dieppe.