MaiaSpace annonce l’implantation de son usine de lanceurs à Vernon : le “SpaceX à la française” !
Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ; Sébastien Lecornu, ministre des Armées ; Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie… Pas moins de quatre ministres en exercice étaient présents, ce vendredi 13 juin, dans le hangar MaiaSpace, installé au cœur même du site d’ArianeGroup à Vernon. Un lieu fort de symbole puisque c’est dans ce bâtiment qu’étaient produits les moteurs Vulcain et que depuis peu s’écrit le futur spatial français. Celui d’un lanceur européen réutilisable, capable d’entrer en concurrence avec SpaceX.
Depuis 3 ans maintenant, MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup, et ses actionnaires majoritaires (Airbus et Safran) ont investi en matière de recherche pour développer et mettre au point un lanceur réutilisable jusqu’à 5 fois, capable de revenir sur terre ou sur barge en mer une fois sa mission de lancement effectuée, ce qui mobilise les compétences de près de 300 personnes ainsi que le savoir-faire du Cnes (Centre national d’études spatiales). Une fois construite, la MaiaFactory consistera en un bâtiment de 10 000 m² et permettra la création de 160 emplois directs sur le territoire.
“Notre objectif est ambitieux : amener un lanceur sur le pas de tir avant la fin de l’année 2026… Nous sommes aujourd’hui aux trois-quarts du chemin, mais nous ne sous-estimons pas les efforts qui restent à faire et qui ne sont pas forcément les plus faciles, mais nous restons mobilisés pour le réussir”, explique aux ministres présents Yohann Leroy, l’homme aux commandes MaiaSpace. “Un défi de taille qui comportait comme premier challenge de réduire par deux le temps de développement par rapport au temps classique que cela prend de développer un lanceur. Notre objectif, c’est de développer en 5 ans un nouveau lanceur. Le deuxième objectif, c’est l’équation économique… Développer un lanceur, c’est compliqué, mais nous avons les compétences. Le vrai challenge, c’est de construire un produit qui sera compétitif, de diviser le coût par 3 et de trouver notre clientèle.
Des clients aussi bien civils que militaires et en ce qui concerne ces derniers, MaiaSpace a eu la confirmation par Sébastien Lecornu que son ministère serait client pour “plusieurs lancements par an”… Et au-delà des aspects militaires, cet accès souverain à l’espace sera également synonyme d’autonomie, notamment en matière de recherche sur le climat avec des solutions plus agiles à moindre coût.
