Fin juillet 2017, en Normandie, le nombre de demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit à 172 050. Ce nombre augmente de 0,9% en trois mois (soit +1 490 personnes). Il progresse de 0,1% en un mois (+250 personnes) et diminue de 1,4% en un an. Le cap des 170 000 a été dépassé en avril 2014, avec un plus haut à 179 660 en février 2016.
Le nombre de demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois (catégories A, B, C) s'établit à 291 930 fin juillet 2017, le total le plus élevé jamais atteint. Ce nombre augmente de 1,4% en trois mois (+3 930 personnes). Il progresse de 0,5% en un mois (+1 390 personnes) et de 2,2% en un an.
Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A diminue dans trois départements en trois mois : -1,1% dans la Manche et l'Orne, -0,1% dans le Calvados. Il progresse en Seine-Maritime (+1,5%) et dans l'Eure (+2,5%). En chiffre brut, on compte 73 930 personnes dans cette catégorie en Seine-Mariitme, 34 070 dans le Calvados, 32 050 dans l'Eure, 19 290 dans la Manche et 12 710 dans l'Orne .
En catégories A, B, C et en trois mois, le nombre de demandeurs d'emploi progresse dans quatre départements normands : +1,9% en Seine-Maritime (121 420), +1,7% dans l'Eure (54 300), +1,5% dans l'Orne (21 810) et +0,8% dans le Calvados (59 140). Il diminue de 0,1% dans la Manche (35 260).
- Divergences
En France, Pôle Emploi a vu affluer en juillet 34.900 chômeurs supplémentaires (+1,0%), une forte hausse à contre-courant des autres indicateurs économiques.
Le mois dernier, le nombre de chômeurs (catégorie A) inscrits à Pôle emploi a atteint 3,52 millions en métropole et 3,78 millions en France entière, des niveaux inédits depuis l'été 2016. La hausse a principalement frappé les jeunes (+2,8%), même si la situation des seniors s'est aussi détériorée (+0,3%). Le chômage de longue durée a lui aussi augmenté (+0,8%).
Au-delà des à-coups de l'indicateur, qui alterne bons et mauvais mois, la tendance est clairement à la hausse: c'est le cas sur trois mois (+1,3%) et depuis le début de l'année (+1,5%). L'indicateur est même en légère progression (+0,1%) sur un an, une première depuis mars 2016.
Sur le seul mois de juillet, il enregistre également une forte hausse (+1,1%) en incluant les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité au cours du mois (catégories B et C). Il atteint 5,62 millions de personnes en métropole et 5,93 millions en France entière.
De fait, la mauvaise tendance des chiffres de Pôle emploi est à contre-courant des autres indicateurs du marché du travail, tous passés au vert dans le sillage d'une croissance qui pourrait, selon des économistes, dépasser les 1,6% en 2017.
Le taux mesuré par l'Insee, par exemple, poursuit sa baisse. Seul indicateur du chômage reconnu à l'international, il a reculé de 0,1 point au deuxième trimestre, pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% en France entière. Il est même en baisse de 0,5 point sur un an.
Contre-intuitive, la divergence entre les indicateurs de Pôle emploi et de l'Insee s'explique par le fait qu'ils ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi comptabilise les inscrits sur ses listes, alors que l'Insee réalise une enquête auprès de 110.000 personnes. Les seniors inscrits à Pôle emploi ne sont pas comptabilisés par l'Insee s'ils ne cherchent plus activement un emploi. A contrario, certains jeunes, chômeurs pour l'Insee mais inéligibles à l'assurance chômage, ne s'inscrivent pas à Pôle emploi.
Les chiffres de Pôle emploi, eux, peuvent avoir été affectés par la baisse des prescriptions de contrats aidés au deuxième semestre: le gouvernement a décidé de réduire la voilure d'un dispositif qu'il juge 'coûteux' et 'pas efficace', et si l'enveloppe a été portée à 310.000 contrats aidés pour 2017, cela reste bien inférieur aux 459.000 conclus en 2016.
Source : Pôle Emploi, AFP
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