A Évreux, une soirée pour les entrepreneurs de l’année

Le 12 octobre dernier, la CCI Portes de Normandie organisait sa première « Soirée Entrepreneurs » dans ses locaux. Et c’est dans une salle des conférences comble à son siège d’Evreux que s’est tenue cette soirée d’un nouveau genre, souhaitée par les élus afin de mieux faire comprendre le fonctionnement de l’institution consulaire. Après un premier temps de présentation générale, le public était en effet invité à aller à la rencontre de l’ensemble des conseillers, venus eux aussi en nombre pour présenter leurs domaines de compétences.
« En créant votre entreprise, vous avez déjà accompli une première étape excessivement importante. Mais si nous avons souhaité organiser cette soirée pour vous, c’est parce que nous savons que seul, il est impossible d’évoluer. Il ne faut pas hésiter à aller vers les autres et à se faire accompagner. Or la CCI est une réponse à elle seule. Soit parce que ses conseillers connaissent la réponse, soit parce qu’elle vous mettra en relation avec ceux qui savent. C’est cela, la force du réseau », explique Jean-Michel Costasèque, président de la CCI Portes de Normandie.
« Quand j’ai poussé la porte de la CCI pour la première fois, c’est parce que je venais d’être confronté à une difficulté, et une solution technique a été trouvée. La deuxième fois, même chose, mais cette fois-ci, il s’agissait d’un problème foncier et lorsque j’ai voulu développer mes activités à l’international, c’est encore la CCI qui était là pour m’épauler. C’est donc pour cette raison que j’ai souhaité m’investir dans la CCI et mieux faire connaître la grande diversité des compétences qu’elle recèle », complète l’élu. Et les chiffres sont là pour en attester : à 3 ans, une entreprise accompagnée a 80 % de chances d’être encore en activité, alors que sans accompagnement, 70 % des entreprises nouvellement créées disparaissent avant 18 mois…
« De la création à la transmission, en passant par la formation, car sans compétences, sans collaborateurs formés, il n’y a pas de croissance, les CCI sont à vos côtés », martèle Delphine Wahl, directrice générale de la CCI Portes de Normandie qui rappelle que si la CCI est bien la « maison » entreprise, elle est également un lieu d’accueil à part entière dans la mesure où une trentaine de jeunes entreprises y sont installées. C’est pour continuer à répondre à cette demande croissante qu’elle construit un nouvel hôtel d’entreprises de 2 000 m², juste à côté de son siège.
Récompenser la création
A l’occasion de cette soirée, la CCI Portes de Normandie a souhaité mettre en avant les créateurs par l’intermédiaire de l’un de ses partenaires, l’association Entrepren’Eure. Celle-ci accorde des prêts à taux zéro aux créateurs d’entreprise du département. Des enveloppes pouvant aller jusqu’à 5 000 euros, à rembourser sur trois ans, pour chaque emploi créé. « Et pour pouvoir
en bénéficier, la porte d’entrée, c’est la CCI ! Ce sont en effet les conseillers de la Chambre de commerce qui peuvent orienter les porteurs sur notre offre, par leur connaissance fine des différents dossiers », détaille David Bienaimé, président de l’association et par ailleurs élu de la CCI Portes de Normandie avant de procéder à une remise de chèque à l’attention de 5 entreprises bénéficiaires. Rappelons qu’Entrepren’Eure, en 12 ans d’existence, a contribué à la création de 74 emplois pour 62 dossiers et 371 000 € décaissés.
Sport de haut-niveau et entrepreneuriat
A l’occasion de cette soirée, les participants ont également eu la possibilité d’échanger avec Romaric Bouda, sportif de haut-niveau et seul athlète de l’Eure à être membre de la « Team Normandie », en lice pour les JO 2024, et soutenu par la CCI Portes de Normandie, son premier partenaire personnel. Le judoka de 26 ans, pensionnaire de l’INSEP depuis 2015, a déjà décroché les titres de vice-champion et de champion de France et a remporté la Coupe d’Europe en 2018 et en 2019.
« Entre une vie de sportif de haut-niveau et celle de créateur d’entreprise, il y a de grandes similitudes. En effet, si l’on prend vite goût à la satisfaction de la réussite, dans les deux cas celle-ci est indispensable si l’on veut progresser. Et dans un cas comme dans l’autre, c’est une affaire de motivation pour ne rien lâcher », assure le judoka. Et de raconter la détermination dont il lui aura fallu faire preuve, après une blessure, pour revenir au plus haut niveau des compétitions internationales en l’espace d’à peine 3 mois…
