Événements
Thématiques International National Normandie Innovation

Cosmetic Valley paré pour passer le cap de la « phase IV » des pôles de compétitivité

Publié le  03/07/2018
Jacques-Olivier Gasly
Cosmetic-V
Cosmetic Valley paré pour passer le cap de la « phase IV » des pôles de compétitivité
Basé à Chartres, le pôle de compétitivité Cosmetic Valley regroupe les entreprises françaises de la filière parfumerie-cosmétique. Historiquement implanté sur les trois régions de Centre-Val de Loire, Normandie et Ile-de-France, son périmètre s’est progressivement élargi pour endosser désormais un rôle national. En effet, depuis 2014, Cosmetic Valley est chargé par l’Etat de coordonner et de structurer la filière cosmétique française, afin de la rendre unifiée et plus visible à l’international… Elle tenait le 28 juin 2018 son assemblée générale à Val-de-Reuil (27).

Dans un contexte de marché mondial en croissance de 4,5 % pour 430 milliards d’euros, la Cosmetic Valley représente une filière nationale forte de 1 500 entreprises, soit 150 000 emplois, assortie d’un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros. Ce qui en fait certes le 2ème secteur exportateur de l’économie française (chiffres 2016, solde net après l’aéronautique), mais aussi une filière soumise à une forte concurrence internationale (Corée, Chine, Italie).

Dans ce contexte, Cosmetic Valley à renforcé l’expertise de ses membres au sein des DEST (domaines d’excellence stratégique territoriale), véritables plateformes de transfert technologique autour de projets de recherches, pour identifier et valoriser, au travers de publications techniques (réglementation, livres scientifiques…), le savoir-faire de ses territoires. Une quête en matière d’innovation qui a également conduit le pôle à poursuivre sa dynamique en matière d’innovation et de recherche. Depuis sa création, ce sont ainsi 350 projets collaboratifs de recherche qui ont été lancés par le pôle pour un montant de 400 millions d’euros et avec 540 partenaires impliqués : universités, laboratoires de recherche, grands groupes, PME…

Et à l’heure où le gouvernement s’apprête à lancer (mi-juillet vraisemblablement) un processus de « consolidation » des pôles via un appel à projets, Cosmetic Valley entend devancer l’appel. « Nous disposons aujourd’hui de bureaux régionaux en Normandie, en Centre-Val de Loire ainsi qu’en Nouvelle-Aquitaine », explique Marc-Antoine Jamet, président de Cosmetic Valley. Une stratégie payante puisqu’en à peine un an, le nombre d’adhérents a crû de 15% et qui, adossée à ses nombreux projets internationaux, y compris européens*, va dans le sens de la volonté affichée du gouvernement de disposer dans sa « phase IV », de pôles « à l’ambition européenne ».

« Grâce à l’union des énergies et à des objectifs ambitieux, Cosmetic Valley est devenu le pôle de la filière et du secteur. Il s’est hissé parmi les meilleurs écosystèmes d’innovation français. De nouveaux défis nous attendent […] Cette nouvelle feuille de route devra être mise en œuvre lors de la phase IV des pôles de compétitivité avec l’implication d’un maximum d’acteurs concernés, pour contribuer à maintenir la compétitivité et le leadership de la filière parfumerie-cosmétique française. C’est un enjeu que je souhaite que le Gouvernement n’oublie pas. De notre côté, nous devons sans attendre préparer l’avenir et les relèves, envisager les évolutions de notre pilotage et de notre gouvernance, accompagner notre croissance en nous adaptant à sa taille et à sa vitesse », a ainsi assuré en clôture de cette assemblée générale Marc-Antoine Jamet.

* A l’initiative de Cosmetic Valley, en partenariat avec 4 clusters européens (Portugal, Roumanie, Espagne, Italie), le projet pilote Cosmetic4Well-Being a ainsi été retenu par la Commission européenne dans le cadre du programme COSME pour la compétitivité des PME. A travers un cluster européen, ESCP-4i (European Strategic Cluster Partnership-going international), il mettra en œuvre une stratégie d’accompagnement et d’internationalisation des PME de la cosmétique. D’une durée de 18 mois, il est doté d’un financement de 199.223 euros.

Par  Jacques-Olivier Gasly