Développement durable Entreprendre

Et si on réparait ?

Publié le  30/11/2018
Bertrand Lefetz
Rien ne se jette, tout se répare
Une enseigne humaine et durable
Rien ne se jette, tout se répare. Livermore se fait le chantre d’une consommation raisonnée.

Livermore, c’est une petite ville américaine, qui fonctionne sans s’arrêter depuis 117 ans, avec la même ampoule. Au pays de la consommation tous azimuts, du tout jetable, cette particularité interpelle. S’il est possible de faire marcher pendant plus d’un siècle une ampoule, pourquoi aujourd’hui la plupart des appareils, conçus pourtant avec des technologies bien plus avancées, ont des durées de vie si limitées.

Livermore, c’est une boutique au cœur de Cherbourg, dans laquelle Damien Cottebrune mène un combat de première ligne contre l’obsolescence programmée. Enfant, déjà, il démontait et remontait tout dans la maison. Il aimait aller au cœur des objets pour leur redonner vie. Il a suivi des études dans la maintenance, puis s’est orienté vers la formation professionnelle pour montrer à des personnes en difficulté qu’elles pouvaient faire quelque chose de leur vie, par le bricolage.

 

Un atelier pour réparer l’obsolète

Il est l’un des fondateurs de La Réparette, atelier de réparation itinérant. C’est là qu’il a entendu l’exaspération des gens devant les objets qui tombent en panne, dont on ne sait pas se servir, qu’il faut racheter trop vite. Alors il a eu l’idée de lancer son propre magasin – atelier, où il propose de réparer les appareils ménagers dans une démarche de durabilité.

« J’ai créé cette boutique pour ramener les gens à la raison, pour arrêter de se perdre dans la société de consommation. On réfléchit à ce qu’on mange, à comment on s’habille, il faut s’attaquer à la façon de consommer, ne pas tomber dans les pièges que l’on nous tend. Un fer à repasser, cela sert à repasser… Il faut savoir se restreindre à l’utilité première d’un appareil ». Il vend donc des produits technologiques éco-responsables, réparables, conçus pour durer. C’est le cas de ses accessoires pour téléphone de la marque Green-e, respectueux des hommes qui les ont construits et de l’environnement dans lequel ils évoluent. Il fait aussi redécorer certains objets de consommation par des artistes locaux, pour en créer des pièces.

 

Il faut savoir se restreindre à l'utilité première d'un appareil

Damien Cottebrune

Copyright : Magazine Normandinamik #29 - Novembre/Décembre 2018

Par  Bertrand Lefetz