« Ca va bien depuis Las Vegas ? ». A cette question, le secrétaire d’État au numérique Mounir Majhoubi a dû répondre plusieurs fois lors de sa visite inaugurale du salon IN Normandy. Il a retrouvé de nombreux visages connus, rencontrés au grand salon de nouvelles technologies, preuve par l’exemple que la délégation normande avait marqué les esprits. « La team Normandie réunit toutes les conditions pour prendre sa place dans la réussite numérique de la France », a-t-il déclaré lors de son tour des stands. « Ici, on a compris qu’on le parle plus d’économie numérique ou d’industrie du futur. On a passé un cap. On parle tout simplement d’économie et d’industrie. On est dans le présent, dans le réel », poursuit Mounir Majhoubi.
Il a prévenu toutefois que des progrès restent à faire. Certes, la France, et la Normandie, peuvent s’enorgueillir de compter sur des startups hyper-innovantes. Elles sont le porte-drapeau de cette économie qui bouge. Mais il n’est pas question de laisser sur le carreau les autres acteurs. « Notre projet national est qu’une économie active, compétitive, peut se développer partout sur le territoire. Il ne faut pas négliger les petits pas numériques, ceux qui transforment un process, qui font croître les marges, qui permettent d’élargir la clientèle, de conquérir du chiffre d’affaires, d’aller à l’international. Les TPE/PME doivent s’emparer de cette transformation numérique, en l’adaptant à leur quotidien ».
Saluant « l’engagement » de la CCI Normandie, le Secrétaire d’État s’est félicité de voir que « tous les acteurs sont réunis, travaillent ensemble. Quand on se parle, quand on tire dans la même direction, le plus dur est passé, on peut aller vers l’étape suivante, celle des réalisations ».
Les entreprises ne peuvent passer à côté du train du numérique, les citoyens non plus. « 20 % des français ne savent pas utiliser le numérique », s’alarme Mounir Majhoubi. « Parmi eux, des dirigeants d’entreprise, des salariés, des clients… La numérisation ne doit pas se faire à marches forcées, au risque de l’exclusion. La priorité absolue est de s’engager dans une stratégie nationale de cohésion numérique, qui passe par la mise en œuvre de solutions locales ».
Il a ensuite évoqué l’importance de la formation, et donc de l’accès aux talents, et celle de la sécurité : « il faut créer une culture de la sécurité numérique dans les entreprises ».
Source : François Colombier
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