L’entreprise SERBE, dans l’Eure, lauréate du plan France Relance
Créée en 1978 et installée sur la commune Saint-Mards-de-Blacarville depuis 2016, l’entreprise SERBE est spécialisée dans la conception et la co-conception avec ses clients de boîtiers électroniques, qu’elle produit sur site, depuis la prototype jusqu’à la moyenne série. « Nous réalisons des boîtiers dits sur table, sur rack ou en armoire métallique ou encore mobiles, pour des clients essentiellement issus des secteurs de la Défense, de l’Aéronautique et du Spatial, mais aussi le Médical, les Télécoms ou encore le Ferroviaire, pour qui nous fabriquons par exemple les boîtiers de protection des boîtes noires des trains », explique Jean-Marc Coquerel.
Rachetée en 2012 par Mélanie et Jean-Marc Coquerel à l’occasion du départ en retraite de son fondateur, l’entreprise de tôlerie fine entend bien profiter de la reprise post-COVID. « Lors du premier confinement, nous avons été en mesure de maintenir l’activité et ainsi d’honorer toutes nos commandes. Mais à partir de fin 2020, les choses ont été plus compliquées et nous avons dû faire face à une baisse d’activité de près de 30%. Là, la tendance est à la reprise et nous avons une visibilité à quatre mois », détaille le responsable.
Afin de lui permettre de rester compétitive et d’aborder avec plus de sérénité les enjeux commerciaux de demain, l’entreprise a sollicité un dossier de financement dans le cadre du plan France Relance, qui doit lui permettre de financer la modernisation de son parc machines, de renforcer son contrôle qualité et d’investir le secteur de la fabrication additive.
« En un an, dans l’Eure, le plan France Relance s’est traduit par la mobilisation de 380 millions d’euros répartis sur 400 bénéficiaires, collectivités ou entreprises, pour leur permettre d’avancer sur leurs projets de transition énergétique, ou encore de transformation vers l’industrie du futur… », détaille Jérôme Filippini, préfet de l’Eure, venu en personne signifier à l’entreprise SERBE son éligibilité au plan de redressement de l’économie française.
« En apportant 40 % du projet de financement de l’entreprise, c’est un message fort à l’adresse de ses partenaires financiers, car pour bénéficier de cet accompagnement, le dossier est passé entre les mains de la Banque publique de l’investissement, c’est-à-dire Bpifrance », souligne le représentant de l’Etat qui insiste sur l’effet levier que représente le plan France Relance.
« Pour nous, il s’agit d’un investissement stratégique pour l’entreprise, tant en termes de veille industrielle que de gain de compétitivité. Mais ce qui est certain, c’est que sans cet accompagnement, nous aurions au mieux été dans l’obligation de différer cet investissement, au pire de le scinder. Au final c’est donc un gain indéniable sur notre prévisionnel », soulignent Mélanie et Jean-Marc Coquerel.