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LNPN, contournement Est de Rouen : la CCI Rouen Métropole et les acteurs économiques du territoire écrivent à Elisabeth Borne

Publié le  04/05/2023
Jacques-Olivier Gasly
De gauche à droite : Guy Buisson, président du MEDEF Métropole Rouen Normandie ; Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole & Daniel Cornet, président du Club Elan
Inscrit au Schéma Directeur et d’Urbanisme de l’agglomération de Rouen dès 1972, déclaré d’utilité publique en 2017 et désormais purgé de tout recours, le projet de contournement Est de Rouen, également appelé liaison A28-A13, semble faire du sur-place. Afin que la procédure d’appel d’offres en vue d’une prise de décision définitive soit lancée, la CCI Rouen Métropole vient d’adresser un courrier à la Première ministre Elisabeth Borne. Objectif ? Que les engagements de l’Etat soient tenus… En décembre 2021, Jean Castex, alors Premier ministre avait donné son accord !

Réunis autour de Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole à l’occasion d’une conférence de presse, les représentants du monde économique (organisations patronales et professionnelles, clubs d’entrepreneurs…) ont expliqué les motivations de ce courrier adressé à la Première ministre, Elisabeth Borne.

« Cette lettre que nous adressons aujourd’hui à Matignon porte sur deux sujets d’infrastructures essentiels et structurantes pour notre territoire en matière d’attractivité : le contournement Est de Rouen et la LNPN… et par ce courrier, nous souhaitons également rappeler l’attachement fort du monde économique local à leur réalisation », explique Vincent Laudat.

A ses côtés, les représentants du Medef, de la CPME de l’Union Portuaire Rouennaise ou encore du club d’entrepreneurs Elan. Tous dressent le même constat : si rien ne bouge, le déclassement guette !

« A l’heure où nos entreprises ont du mal à recruter, comment voulez-vous séduire de nouveaux profils avec pour seule promesse celle de passer 100 heures par an dans les embouteillages ? », assure l’un.  « En matière de temps passé par kilomètres parcourus, le bilan est catastrophique : cela prend deux fois plus de temps de faire un Rouen-Paris qu’un Paris-Marseille », surenchérit son voisin.

Et à l’heure où, pour maintenir leur compétitivité, les ports de Rouen et du Havre doivent augmenter leurs trafics de 10 % pour l’un, soit de 3 à 4 millions de tonnes supplémentaires de flux entrants et sortants à gérer pour Rouen et 3 millions de conteneurs supplémentaires pour le Havre, la question du désenclavement est devenue incontournable.

« Pour ce qui est de la LNPN, les délais qui nous sont annoncés sont tout simplement lunaires… ainsi il n’y aurait pas d’études avant 10 ans ? », s’alarme Vincent Laudat. « Or ce n’est pas parce que nous ne sommes pas une ville TGV que nous n’avons pas le droit à une desserte de qualité », poursuit le représentant de la CCI.

Par  Jacques-Olivier Gasly