«Sans l’accompagnement de la CCI, mon entreprise n’existerait plus ! »
En quelle année avez-vous créée votre entreprise ?
J’ai été salarié de mon père pendant 25 ans avant de lui succéder en 2004. Son entreprise était spécialisée dans la fabrication de cuisines sur mesure, un secteur qui a énormément évolué ces dernières années avec la multiplication sur le marché de grandes enseignes. Avec mes trois salariés, j’ai donc très vite réorienté la société vers la menuiserie intérieure et extérieure (fenêtres, portails, escaliers sur mesure, parquets, solivage, placo…), même si je réalise encore une à deux cuisines par semaine, majoritairement du montage et pose de cuisines en kit achetées par des clients, souvent démunis avec les notices ! Je suis d’ailleurs référencé comme poseur chez Darty. Après avoir effectué de nombreux chantiers à Paris pendant 4 ans, je réalise dorénavant de nombreuses prestations de pose de menuiserie, dans la Manche et le Calvados, en sous-traitance pour Vinci construction. Mon leitmotiv a toujours été la satisfaction du client avec une approche très perfectionniste pour chaque prestation.
A partir de quand avez-vous rencontré des difficultés ?
Pour être honnête, je pense que dès la reprise de l’entreprise familiale, j’aurai dû me faire accompagner. J’ai fait des erreurs dans le choix du statut ou encore la stratégie d’entreprise et je suis probablement passé à côté d’aides financières et de conseils précieux. Je n’ai jamais su que la CCI pouvait m’accompagner. J’ai donc presque toujours eu des problèmes de fonds de roulement avec une banque très frileuse. Depuis 2019, je suis en procédure de redressement judiciaire avec mise en place d’un plan de redressement. Mais, la brutalité de la crise sanitaire et l’arrêt total des chantiers du jour au lendemain a été le coup de grâce. Certes, le chômage partiel a été d’un grand secours, mais le reste à charge des salaires et le montant de mes créances fournisseurs ne me permettaient plus de poursuivre mon activité. J’étais résigné. L’angoisse pour moi était de ne plus pouvoir honorer les trois salaires de mes employés.
Retrouvez l’intégralité de cette interview sur la page « Parole d’Entrepreneur » du site de la CCI Ouest Normandie