SeinePort Union – « Nous faisons vivre le fleuve »
SeinePort Union, c’est le nouveau nom que se sont données les communautés portuaires du Havre, Rouen, Paris et Gennevilliers, soient 1000 entreprises et 60 000 emplois, regroupées auparavant au sein da la FCPA (Fédération des Communautés Portuaires de l’Axe Seine). « Il fallait une appellation un peu moins technocratique. Nous avons choisi de travailler sur une marque qui dise exactement qui nous sommes et qui peut être compris à l’international», explique Erwan Le Meur, président de la communauté portuaire de Gennevilliers, qui vient de prendre la tête de la structure.
L’objectif de base reste le même : développer les collaborations et les stratégies communes, « être le porte-voix de nos adhérents auprès des pouvoirs publics », résume Pierre-Marie Hébert, directeur général de l’Union portuaire de Rouen. « Nous démontons les liens et les complémentarités qui unissent toutes les places portuaires de l’Axe Seine », approuve Michel Segain, président de l’Union maritime et portuaire du Havre, ancien président de la FCPA.
SeinePort Union est aussi le fruit de la volonté d’être davantage en capacité de travailler avec l’ensemble des acteurs de l’Axe Seine, au premier rang desquels se trouvent les CCI, avec l’association Paris-Seine Normandie (PSN).
« Il est temps pour nous de passer à la vitesse supérieure, d’être beaucoup plus associés pour être plus entendus, pour porter plus fort les voix des entreprises. Nous faisons vivre le fleuve, en association avec Haropa », estime Erwan Le Meur, qui revendique « l’idée d’un port unique, d’une vraie entité, de Paris au Havre. Le sens de l’histoire va vers une intégration ».
Un port unique
Nous parlons d'une même voix
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Les entreprises de l’Axe Seine ont « appris à se connaitre », poursuit-il. « Nous avons découvert notre capacité à travailler ensemble, à développer de vraies synergies. Nous parlons d’une même voix, ce qui n’était pas le cas avant ». Il évoque bien sûr l’industrie comme moteur de l’Axe Seine, mais ne néglige pas d’autres éléments forts : « Le fleuve est un axe naturel, ancré dans l’histoire, qui dispose d’une culture qui ne se trouve pas ailleurs. Le tourisme doit être un point majeur d’attractivité et de croissance », estime-t-il.
L’idée est de prendre des parts de marché, face aux géants du Range Nord. Mais aussi de savoir s’en inspirer. « Ils sont très intelligents, très organisés, très commerçants. Quand une entreprise s’installe à Zeebrugge, tous les autres se mobilisent pour faciliter son implantation. Ces conditions d’accueil, ces actions groupées pour fluidifier et accélérer les démarches, donnent confiance aux occupants et aux compagnies maritimes. SeinePort Union incitera à l’adoption de ces bonnes pratiques pour gagner en compétitivité ».
Et il n’est pas anodin que ce soit un Francilien qui ait pris la tête de l’Union. Les Normands ont souvent eu l’impression d’être un peu seuls à vouloir faire vivre le fleuve. « Il faut naturellement aller voir vers la Normandie », explique Erwan Le Meur, qui aimerait qu’à l’instar de la Région Normandie, le conseil régional d’Ile-de-France prenne vraiment conscience de l’importance de la question.
Copyright : Magazine Normandinamik #28 - Septembre/Octobre 2018
