Dans le Calvados, depuis décembre 2020, pas moins de 38 commerces implantés sur le territoire de la Communauté de Communes Cœur de Nacre (12 communes, d’Anisy à Courseulles-sur-Mer en passant par Douvres-la-Délivrande), proposent près de 400 produits à la vente sur la plateforme de commerce en ligne développée par le Groupe La Poste.
« Au regard de la situation économique et sanitaire actuelle, nous avons souhaité apporter une réponse aux artisans et commerçants en créant une place de marché virtuelle : www.mavillemonshopping.fr/coeurdenacre », explique-t-on à la communauté de communes. Une plateforme de vente en ligne qui regroupe les commerces du territoire, inclut le paiement sécurisé et des services logistiques de livraison à domicile.
Confrontée aux contraintes du premier confinement alors que son commerce n’avait pas encore un an d’existence, Jennifer Hardy n’a pas hésité une seule seconde lorsque, dès le deuxième confinement et l’annonce de la mise en place d’aides pour la numérisation des commerces, son conseiller au sein de la CCI Caen Normandie lui a parlé de l’opération menée conjointement avec la Communauté de Communes Cœur de Nacre. « Je m’étais déjà posé la question d’un site Internet, mais lors de l’ouverture du magasin, ce n’était pas ma priorité, sans parler du coût », explique la jeune femme, à la tête du magasin « Zest Responsable » à Courseulles-sur-Mer, spécialisé dans le commerce bio, le zéro déchet et les produits locaux.
Rapidement, l’ancienne aide-soignante en reconversion professionnelle poste une trentaine de références. « Pour moi, il s’agit avant tout d’un site vitrine avec possibilité de « click & collect », dans la mesure où je propose beaucoup de produits en vrac du fait de notre positionnement zéro déchet », assure Jennifer Hardy. Un aspect communication digitale qui a également séduit Christophe Blanchard, gérant du « Place 26 », café-librairie ouvert en juillet 2019 sur la commune voisine de Douvres-la-Délivrande.
« Notre activité ne se prêtant pas tant que cela à la vente sur Internet, nous avons essentiellement opté pour une utilisation de Ma Ville Mon Shopping comme d’un outil supplémentaire de notoriété », explique le gérant qui souhaite ainsi faire connaître son activité au plus grand nombre. « Nous avons donc décidé de mettre en avant nos activités (livres, papeterie, cartes postales et boissons), plutôt qu’une présentation pièce par pièce comme peut le faire un magasin de vêtements par exemple », poursuit Christophe Blanchard.
Une autre manière de communiquer donc, mais aussi d’imaginer son business. Ainsi à Courseulles-sur-Mer, Jennifer Hardy regarde-t-elle attentivement les solutions de livraison proposées par ce service du groupe La Poste, notamment pour l’après-saison. « Notre clientèle locale est finalement peu réceptive à de la vente en ligne. En revanche, il y a sur la cité balnéaire et aux alentours beaucoup de résidences secondaires. Et si certains de ces clients souhaitent continuer d’acheter des produits locaux une fois rentrés chez eux, alors il y a peut-être des choses à envisager… », estime la commerçante.