Un nouveau directeur pour l’Union portuaire rouennaise
Après quelques 39 années passées à la tête de l’UPR, Pierre-Marie Hébert, figure emblématique de la communauté portuaire rouennaise, vient de céder les commandes de l’association à Thomas Courtier. gé de 44 ans, cet ancien diplômé de Neoma n’est pas étranger aux dossiers qu’il devra désormais gérer.
« Non seulement j’arrive d’une société de manutention située sur le port de Rouen où j’ai passé six années à un poste de direction, mais j’ai également travaillé par le passé au sein de l’UPR. Autrement dit la maison ne m’est pas totalement inconnue », explique Thomas Courtier.
Une maison qui, depuis 1927, a pour mission de défendre les intérêts de l’ensemble des usagers du port. « Nous représentons les différents acteurs de la place : armateurs, consignataires, commissionnaires, manutentionnaires, lamaneurs… Soit un peu plus de 130 entreprises que nous souhaitons faire travailler ensemble, mais aussi encourager à échanger sur des sujets où l’intérêt commun doit primer. Dans la concurrence que se livrent aujourd’hui les différentes places portuaires, nous nous devons d’être efficaces et surtout de ne pas agir en ordre dispersé afin d’assurer la promotion de notre territoire », insiste le nouveau directeur.
Dernier exemple en date, un dîner-débat organisé avec les différents candidats aux prochaines élections municipales rouennaises, afin que chacun expose ses vues sur des questions bien précises : contournement Est de Rouen, gouvernance et localisation du siège du futur établissement public portuaire… Une gouvernance que le nouveau DG de l’UPR souhaite naturellement voir s’installer à Rouen, puisque son port est situé à mi-chemin entre Le Havre et Paris, au cœur d’un bassin de 22 millions de consommateurs et que son activité s’étend bien au-delà des simples quais de la ville. « Il ne faut pas oublier que la compétence du port de Rouen s’étend jusqu’à Honfleur sur la rive gauche et Radicatel sur la rive droite ».
Déjà « poil à gratter », l’UPR se veut également « couteau suisse » à l’usage de ses adhérents. « Nous avons développé plusieurs gammes de services dont, depuis maintenant plus de 45 ans, la formation appliquée aux besoins des entreprises. Celle-ci se fait de manière continue (1 100 personnes concernées en 2019), mais également par des formations initiales Bac + 2 « cousues main », sur lesquelles nous affichons un taux de placement élevé et qui n’ont pas leur pendant ailleurs. En outre, nous disposons d’un service de santé au travail pour nos adhérents ». Autant de prestations qui permettent à l’association d’être financièrement autonome et surtout de pouvoir conserver sa liberté de parole…