
Un peu de surplace, mais rien d’inquiétant. Acome a terminé l’année 2018 avec un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 500 M€, au même niveau que 2017. « C’est la première fois depuis cinq à six ans que nous n’enregistrons pas de croissance », reconnait le PDG Jacques de Heer. « Ce fut une année de transition. Nous marquons un palier avant de repartir de l’avant ».
Un signe qu’Acome ne sombre pas dans la morosité se trouve dans les perspectives de recrutements, avec 120 nouveaux postes qui seront créés cette année sur le site Normand du groupe. Et le programme d’investissement ne se dément pas. « On développe, on innove, on embauche, autour du grand sujet de la mobilité connectée », remarque Jacques de Heere.
Acome défend la compétitivité
Dans le monde de l’automobile, le véhicule autonome couplé aux nouvelles énergies s’avère un créneau extrêmement porteur. « Nous sommes très engagés sur ces problématiques : de plus en plus de câbles seront nécessaires, des câbles plus longs, plus souples, plus résistants, tant pour transporter l’alimentation au moteur que pour assurer les interconnexions homme / machine / infrastructures », explique le PDG. Une voiture autonome, c’est 20 à 30 % de câbles en plus que celles d’aujourd’hui, qui en accueillent en moyenne près de 1,5 kilomètre.
« Les voitures sont les premiers objets connectés », aime à rappeler Jacques de Heere. L’autre atout dans la manche d’Acome, c’est le déploiement du très haut débit, de la fibre optique et, demain, de la 5G. « Nous innovons pour apporter toutes les solutions de câbles, de raccordement dans toutes les configurations. Nous avons à cœur de jouer notre rôle d’industriel, d’accélérer nos investissements pour être en mesure de capter ces marchés ».
Pour tenir son rang, Acome s’engage dans une démarche d’excellence opérationnelle. « Nous devons faire progresser l’efficience et l’efficacité économique, reprendre la chaîne complète pour défendre notre compétitivité, arriver à réduire nos coûts en continuant à améliorer la qualité de vie au travail », détaille Jacques de Heere. « Nous devrons définir des pistes dans les six prochains mois, autour d’une dizaine de sujets traitant du process, de l’organisation, des flux, de la stratégie ».
Copyright : Magazine Normandinamik #31 | Mars - avril 2019