Boutique test : une nouvelle enseigne pour le centre-ville d’Evreux
Son concept, Anaïs Daraize le maîtrise sur le bout des doigts. Proposer des vêtements d’occasion, proches du neuf, avec cette particularité qu’ils doivent être tous âgés au minimum d’une vingtaine d’année. « Pour trouver ma matière première, je chine, je parcours les vide-greniers, je lance des appels sur les réseaux sociaux… Je sélectionne dans la mesure du possible des articles fabriqués en France, qualité oblige. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a cette barrière des 20 ans, qui correspond à peu près au déclin de l’industrie textile en France et donc à la difficulté de trouver des articles de bonne qualité, facilement réparables, alors que sur des articles datant des années 70, on trouve des choses exceptionnelles », explique la jeune entrepreneuse. Car c’est là que réside tout le principe de l’Upcycling.
« En fonction de la nature et de l’état des étoffes, s’il y a juste quelques retouches, soit je rapièce, soit je propose quelque chose de totalement nouveau. Un ensemble pour enfant va ainsi pouvoir devenir, une fois retravaillé un ensemble de nuit pour femme ; les chutes de tissus vont devenir des chouchous… et selon l’importance des retouches, le vêtement peut soit garder sa marque d’origine, soit porter l’étiquette du magasin » poursuit Anaïs Daraize. Et côté demande, la jeune femme en est persuadée, le marché est là !
« Ce concept, je le teste aujourd’hui grandeur nature, avec un point de vente physique parce que je l’ai déjà expérimenté, mais seulement à l’occasion de foires à tout ou de ventes ponctuelles organisées sur les réseaux sociaux. Mais pour développer l’activité, j’ai bien conscience qu’il faut voir plus grand. Et la formule proposée par la CCI et la ville d’Evreux avec la « Boutique Test » est idéale pour moi », assure la créatrice.
Accompagnée tout d’abord dans le cadre du dispositif régional « Ici je monte ma boîte » par la CCI Portes de Normandie, Anaïs Daraize a pu se familiariser avec les différents concepts liés à l’entreprenariat tout en étant sensibilisée aux erreurs que peuvent commettre les débutants. « Comme tout le monde, j’avais entendu que pour créer son entreprise, il fallait au préalable réaliser une étude de marché, mais de là à savoir comment cela se met en place, il y a un fossé que les conseillers de la CCI m’ont aidée à franchir », complète l’entrepreneuse.