Avec la réouverture des salles des cafés et des restaurants ou encore des salles de sport et des piscines en ce mercredi 9 juin, la France a fait un pas de plus vers un retour à la vie normale qui, si les conditions sanitaires continuent de s’améliorer, devrait intervenir le 30 juin prochain. Des ouvertures qui s’accompagnent néanmoins d’un certain nombre d’obligations.
Ainsi depuis hier, tous les cafés-hôtels-restaurants (CHR) ainsi que les salles de sport sont dans l’obligation de mettre en place un « cahier de rappel ». Celui-ci peut être en version papier ou directement interfacé avec l’application « Tous Anticovid » via l’utilisation d’un QRCode. « La démarche est bien plus simple avec la version numérique », reconnaît ce serveur de brasserie, installé sur les quais de Rouen et dont l’établissement peut désormais exploiter l’intégralité de sa terrasse et 50 % de sa salle, dans la limite de 6 personnes pour chaque tablée, y compris en extérieur.
Une application automatisée qui se charge de conserver pour l’utilisateur tous ses lieux de visite et leurs dates pendant deux semaines. Mais en cas de version papier, « les données collectées dans le cahier de rappel papier devront être détruites au bout de 15 jours, conformément aux préconisations du ministère des Solidarités et de la Santé », rappelle la CNIL dans une recommandation en date du 8 juin 2021.
Autre nouveauté, le passage de 21h à 23h pour l’application du couvre-feu. Si pour beaucoup de bars, cet allongement de la durée de service est appréhendé de manière très sereine, notamment pour les établissements situés en agglomération, il n’en est pas forcément de même pour les commerçants installés dans des secteurs plus ruraux. C’est le cas par exemple de Florian Rabeau, propriétaire du food-truck vietnamien « La Cangtin », itinérant sur plusieurs communes de l’Eure et de la Seine-Maritime, du Vaudreuil à Saint-Étienne-du-Rouvray en passant par Poses.
« Nous attendons de voir. Ce qui est certain, c’est que nous serons un peu moins stressés… Cela laisse plus de temps aux clients pour se décider et surtout pour étaler le rythme des commandes », assure le jeune entrepreneur qui n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, avec l’aide de la CCI Portes de Normandie, il monte une start-up, aujourd’hui encore en activité, puis décide de partir parcourir le monde… L’Asie dans un premier temps, puis l’Australie. Et c’est à son retour en France qu’il décide de se lancer dans la restauration itinérante.
En activité depuis le 10 mai 2021, l’entreprise n’a pour l’heure connu que deux modes de fonctionnement en ce qui concerne la soirée : un couvre-feu à 19h puis à 21h. « Au final, notre rythme est toujours le même, que ce soit le midi où nous travaillons surtout pour des entreprises avec des clients qui n’ont que peu de temps pour manger, et le soir, où il fallait jusqu’alors rentrer tôt chez soi… ». Il est 18h dans ce village de bord de Seine. L’installation du food-truck n’est pas encore terminée, mais les premiers clients, eux, sont déjà là !