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Good’Épices à Colombelles (14) : créateur de gastronomie

Publié le  08/06/2018
Justine Hunault
Jean-Charles Le Nedic, Goodepices
Avec ses créations gastronomiques originales, Good’Épices a développé une offre unique à destination des restaurateurs.

Dans la réussite d’un plat, dans l’élaboration d’un menu tous les détails comptent. Le petit plus qui sublimera la création d’un chef, l’arôme qui fera la différence. C’est sur ce créneau, ô combien porteur, que s’est positionné Good’Épices, qui ne s’adresse uniquement qu’aux professionnels de la restauration et construit son offre autour de deux gammes. Les produits « essentiels », comme le sel, le poivre, le sucre, la moutarde… et les produits « spécifiques », rares et innovants, conçus par les équipes de l’entreprise, des épices, des huiles, des vinaigres, des chocolats.

Le gérant Jean-Charles Le Nedic n’hésite jamais à faire découvrir ses dernières créations. Sur son bureau, des bocaux invitent à la consommation. C’est un subtil bal des papilles qui commence alors. Le poivre à la pomme, dont les saveurs se succèdent avec finesse au fil de la dégustation le poivre fin de Madagascar aux notes de chocolat, harmonie étrange, mais parfaitement dosée, le curry à l’ancienne torréfié, qui accompagnera si bien les poissons.

Dans ces quelques exemples, c’est toute la philosophie de Good’Épices qui s’exprime, l’art de l’équilibre, du mélange précis, qui ne s’improvise pas, mais qui se pense, se construit, s’affine pendant 4 à 6 mois, en privilégiant uniquement le naturel, bannissant tout effet parasite, tout exhausteur. C’est la qualité et elle seule qui parle.

Chaque produit raconte une histoire, un terroir, une saveur

Jean-Charles Le Nedic, fondateur de Good'Epices

Raconter une histoire : le storytelling GoodEpices

« Nous avons beaucoup d’humilité face au produit », résume Jean-Charles Le Nedic, qui disserte avec passion de ses 60 poivres différents : « Chacun raconte une histoire dans l’assiette du client, un terroir, un assolement, une saveur, un agriculteur ».

 

Good’Épices commercialise aujourd’hui 1 400 références, et rayonne sur toute la France, avec quelques grands noms parmi sa clientèle, les restaurants étoilés de Caen, des palaces parisiens, la maison Pierre Hermé, présente lors de l’inauguration des nouveaux locaux, ou encore Valrhona. Pour Jean-Charles Le Nedic, compter de telles références démontre le sérieux du travail effectué depuis près de sept ans.

 

Ce n’était pas gagné d’avance pour le fondateur de Good’Épices, fort d’un passé professionnel dans l’agroalimentaire, et encouragé par les conseils d’un expert-comptable avisé, quand il a choisi de lancer sa propre structure. Il a fallu trouver les fonds, chercher les fournisseurs, créer l’outil informatique, sortir les premières références. « J’ai tout initié à partir de rien. Avec mon chauffeur, on a démarré dans un garage sans électricité. Ce fut un sacré parcours du combattant, mais que je ne regrette jamais, tant l’expérience est enrichissante, excitante, passionnante ». Il a vite compris qu’il ne fallait pas rester cantonné aux produits essentiels, mais « se démarquer en proposant ce que les autres ne font pas ».

Chercher l'originalité

L’intérêt est vite survenu, une demande en a appelé une autre, l’entreprise a grandi (17 salariés), pour arriver en septembre dernier à l’installation dans un bâtiment entièrement neuf, un investissement de 1,3 M€. Il comprend une cuisine d’application, où sont réalisées des démonstrations (« les clients viennent voir comment utiliser nos produits, les mettre en place, les accorder ») avec un matériel de pointe mis à disposition par un pool de partenaires. Un studio photo pour immortaliser les plats, un vaste espace de stockage, équipé du WiFi pour le suivi des commandes et prêt à être doublé si le besoin s’en fait sentir : Good’Épices sème les graines de son développement, en conservant toujours la double offre, classique et faite maison.

 

« On veut continuer à avancer, à apprendre de nos clients et du marché, c’est cela qui fait la différence et qui nous permettra d’être le leader français », confie Jean-Charles Le Nedic. Pour maîtriser la provenance et l’exclusivité des produits, il pense à racheter une entreprise spécialisée dans l’importation, lui qui cherche toujours l’originalité : « J’ai acheté 19 kg d’une vanille sauvage qui ne pousse qu’au Mexique, qu’on fera vieillir en cave ». Avoir des idées, à chaque instant, c’est ce qu’il aime avant tout, comme faire jaillir un vinaigre au malt de whisky d’une rencontre avec un restaurateur de Saint-Malo.

Jean-Charles Le Nedic, Good Epices
Dans ces bocaux, tout l'art de la composition et de la dégustation de Good'Epices

A savoir

Jean-Charles Le Nedic est un fidèle client du réseau consulaire : « L’offre de la CCI est indispensable pour la construction des compétences du chef d’entreprise et pour la construction de son réseau », explique-t-il. Il a suivi de nombreux programmes, des Cinq Jours Pour Entreprendre à PME+ en passant par Plato. « Face aux grands moments de solitudes, face aux difficultés que rencontre un chef d’entreprise, il est indispensable de pouvoir compter sur les conseils des experts de la CCI, et aussi de se confronter à d’autres expériences, de voir qu’on n’est pas les seuls à passer par toutes ces émotions ».

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Par  Justine Hunault