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Orange Lab de Caen : anticiper les usages et les besoins de demain

Publié le  24/01/2020
Jacques-Olivier Gasly
A Caen, entre le stade d’Ornano et la maison d’arrêt, pas moins de 250 personnes travaillent quotidiennement à la recherche du groupe Orange. Comme lui, 18 centres de ce type existent en France.

Au sein du groupe Orange, pas moins 3 100 salariés travaillent quotidiennement à la recherche, répartis dans 18 centres en France et 7 à l’étranger. Des centres spécialisés sur des programmes bien spécifiques et qui sont à même de proposer des innovations qui leurs sont propres. En Normandie, c’est à Caen que la recherche régionale est localisée. “Nous comptons sur ce seul site Orange Lab quelques 250 collaborateurs”, explique Pierre Jacobs, directeur Orange Grand Ouest, à l’occasion d’une visite de ce lieu stratégique.

“Ici se dessinent les applications, mais aussi les usages de demain. Avec “Compose your smart contracts”, nous travaillons sur une solution qui permettra à n’importe quelle entreprise de déclencher des contrats numériques avec ses clients (entreprises ou particuliers) grâce à la blockchain”, détaillent Julien Zimmermann, Julien Hatin et Baptiste Hemery, ingénieurs chez Orange Lab.

Un concept qui peut paraître abstrait, mais pour lequel la démonstration par l’exemple prend tout son sens. “Imaginez une entreprise qui produit sa propre électricité et qui souhaite la mettre à la disposition des automobilistes pour recharger leurs véhicules. Grâce à la Blockchain, l’entreprise peut communiquer sur son offre, puis déposer un contrat-type : l’utilisateur qui souhaite en profiter n’a plus qu’à accepter l’offre avec son portable. Le contrat est alors validé entre les deux parties, sans même qu’elles se soient rencontrées. Tout est ensuite sauvegardé et la transaction pour le paiement, sécurisée”.

Autre équipe, autre domaine… Karel Mittig et Fabien Bigon, tous deux ingénieurs au sein de l’Orange Lab de Caen, travaillent depuis plusieurs années aux problèmes de cybersécurité. En cours depuis plusieurs années, leurs travaux de recherche ont permis la constitution d’une base de données mondiale, qui est à l’origine du projet “VooDoo”. “Il s’agit d’une intelligence artificielle prédictive qui est capable en temps réel de détecter ce que l’on appel des incohérences”.

Lors de notre visite, Voodoo a ainsi été capable d’identifier une fausse page internet alors qu’elle n’était encore qu’en phase de création chez son faussaire. “En rentrant dans l’architecture de ce site, nous pouvons voir que des pages de redirection sont actuellement en cours de fabrication”, commentent les ingénieurs. Reprenant tous les codes et les visuels d’une célèbre plateforme de streaming, la fausse page n’aura d’autre but que de récupérer les codes et données d’utilisateurs se faisant piéger.

“Si ce produit est encore en phase de test, nous utilisons déjà en interne sa capacité pour sécuriser nos réseaux. A terme, l’objectif est de pouvoir proposer cette innovation aux clients Orange et pourquoi pas, développer des services connexes supplémentaires aux industriels”, indique Pierre Jacobs.

Par  Jacques-Olivier Gasly