
« Dans le cadre de mes fonctions de président de l’UFIMH (Union Française des Industries de la Mode et de l’Habillement), j’ai travaillé à la demande de l’État et d’Agnès Pannier-Runacher, dès le mois de mars, à mobiliser les entreprises de toute la France pour fabriquer des masques », explique Marc Pradal. Une activité qu’il s’emploie également à orchestrer en Normandie où pas moins d’une dizaine d’entreprises répondront présent pour faire face aux besoins des entreprises et administrations régionales.
« Lorsque la CCI de Normandie est venue me voir pour m’expliquer qu’elle souhaitait monter une plateforme régionale avec des productions normandes pour les Normands, j’ai tout de suite dit oui », explique Marc Pradal qui propose alors à la vente sur Protégez-vous-normand.fr deux types de masques : UNS 1 ou UNS 2.
« En tout, nous avons réussi à produire jusqu’à 300 000 masques du 18 mars à la mi-juin. Aujourd’hui nous ne fabriquons plus que des masques personnalisés pour les entreprises dans nos ateliers, mais si nous devions relancer cette activité, nous referions certainement comme pour les semaines passées, à savoir recourir comme dans les années 70 aux couturières à domicile. C’est ce que nous avons fait pendant le confinement et ce qui nous a permis d’accroître notre activité », souligne le responsable.
« Ce que je trouve positif dans cette plateforme Protégez-vous-normand.fr, c’est qu’elle montre le dynamisme et la réactivité de notre territoire et de ses entreprises », insiste Marc Pradal. « Et les besoins qui se font de nouveau ressentir en matière de masques en raison de l’actualité sanitaire, démontrent toute la raison d’exister de cette plateforme qui, de surcroît, ne propose pas que des masques », détaille le chef d’entreprise qui souhaite également que cette plateforme puisse s’inscrire dans la durée.
« Il s’agit à mon avis d’un moyen de renforcer notre attachement à ce territoire normand. Il faudra sans doute se poser la question de l’ouvrir à d’autres productions, sous réserve qu’elles soient bien fabriquées en Normandie. Car finalement, à l’ère de la mondialisation, on revient à des achats locaux qui sont tout simplement des moyens de développer notre propre industrie normande », assure le chef d’entreprise.