De la galoche au nettoyage industriel, il n’y a qu’un pas !
Entreprise familiale, Ridel est le symbole de l’innovation au service de la longévité. Créée en 1924 par Albert Ridel, l’entreprise fabrique à son commencement sabots et galoches avant d’entamer une première diversification qui la conduit à fabriquer des chaussures de sécurité et des bottes innovantes pour les pompiers de Paris et les égoutiers, ainsi que des récupérateurs de chaleur sur les tanks à lait et à réaliser de l’emboutissage de tôles. Mais c’est en 1985, avec l’arrivée de Philippe Ridel, petit-fils du fondateur, que l’entreprise opère un virage radical.
« Pour faire face aux besoins des industriels de disposer de pièces propres dans leurs process de fabrication, nous avons entrepris une nouvelle diversification avec la conception et la réalisation de machines spécialisées dans le nettoyage », explique Philippe Ridel. C’est alors qu’il crée la marque MecanoLav qui porte désormais toute l’activité de l’entreprise, désormais forte de 48 collaborateurs et qui a réalisé un chiffre d’affaires de 7,2 M€ en 2023.
« Dès les années 1990, l’entreprise a noué différents partenariats avec des entreprise allemandes, ce qui par la suite a donné lieu à la création de Surface Alliance, qui regroupe les compétences de six entreprises complémentaires, soit un ensemble de 280 collaborateurs, une activité internationale dans 23 pays et 63 M€ de chiffre d’affaires », complète Agathe Ridel, désormais aux commandes de l’entreprise. « C’est d’ailleurs dans le cadre de ce partenariat, que nous allons prochainement lancer la fabrication en Inde de l’une de nos machines, la MecanoFast, un modèle réputé et facilement adaptable aux demandes des clients », poursuit Agathe Ridel, par ailleurs membre du réseau Performance au Féminin, animé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Rouen Métropole, qui réunit des femmes actives pour échanger autour de thématiques et de préoccupations communes.
Car tout le savoir-faire de Mecanolav réside justement dans cette capacité à répondre aux demandes les plus pointues de ses clients. « Dans nos ateliers, nous fabriquons actuellement aussi bien des machines imposantes comme celles destinées à laver des essieux de camions pour Volvo ou des essieux de train pour la SNCF, que des machines à cadence rapide pour l’aéronautique et le spatial », complète la jeune femme.
Des machines conçues pour durer, mais qui peuvent néanmoins trouver dans l’atelier normand une seconde vie. Soit en étant entièrement révisées et mises en conformité avec les standards actuels, soit en étant « rétrofitées ». « Nous reprenons actuellement plusieurs machines d’un constructeur automobile pour les adapter au lavage de nouvelles pièces, en lien avec leurs nouveaux modèles de véhicules ». Des machines qui peuvent intégrer différentes technologies (ultrasons, vaporisation, solvants), afin de faire disparaître aussi bien les traces d’huile que les copeaux d’usinage.
Afin d’accompagner son développement, l’entreprise vient également de procéder à un agrandissement de 900 m² directement attenants au site de production, situé en plein cœur de Neufchâtel-en-Bray.