La Fabrik à Yoops : construire pour reconstruire
« Évoluer dans le champ de l’économie sociale et solidaire ne veut pas dire être déconnecté de la réalité économique. Comme toute entreprise, nous devons être rentables et nous ne sommes pas des perfusés aux subventions… », explique Franck Renaudin. Et avec la Fabrik à Yoops (nom qui lui est venu pour rappeler le « Youpi » de joie des premiers bénéficiaires), le responsable a pour ambition de commercialiser ses productions via un sourcing réalisé auprès d’entreprises locales.
« Ici, nous allons fabriquer des maisons en bois mobiles. Elles seront vendues à des associations, des collectivités ou des particuliers qui souhaitent adhérer à notre philosophie, à savoir donner un toit à des personnes sans-abri pour leur permettre de reprendre pied et enfin de retrouver un emploi », détaille Franck Renaudin. Autrement dit, inutile de contacter la Fabrik à Yoops pour faire l’acquisition de sa prochaine résidence secondaire… « Mais si des particuliers acceptent de jouer le jeu en installant une maison mobile en bois dans leur jardin pour donner leur chance à ses occupants, alors nous sommes tout à fait prêts à les accompagner, y compris en mobilisant les différents acteurs sociaux », précise le responsable.
Actuellement, 5 Yoops ont été construites et positionnées en différents lieux : 2 dans le parc d’une résidence séniors de la ville de Rouen, 2 en plein cœur du nouveau quartier de ville Luciline sur un terrain libre, et la dernière, dans la cour-même de l’entreprise.
Afin de soutenir le développement de ce projet, la Région a attribué des aides à la Fabrik à Yoops pour un montant total de 70 000 euros, au titre du dispositif « Emergence ESS ». « Notre objectif est de monter progressivement en puissance et d’atteindre un objectif de 40 maisons par an dès 2025 », souligne Franck Renaudin, dont les Yoops seront commercialisées aux alentours de 40 000 euros et proposées aux bénéficiaires dans le cadre de loyers conventionnés de 270 €.