Le groupe ISF et l’AIFCC ont entamé les travaux qui les conduiront à fusionner le 1er janvier 2020. Un rapprochement qui concerne également deux autres organismes de formation, CCI&Caux et l’ICEP-CFA. L’entité, qui prendra très probablement une dénomination propre à l’avenir, représentera 260 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 20 M€ et assurera la formation de 12 000 stagiaires par an. Les cinq écoles évoluent dans le cadre de la formation professionnelle tout au long de la vie et de l’alternance.
Le groupe ISF forme dans 8 filières, et est organisé en réseau à Alençon, Le Mans, Saint Paterne et trois antennes (Mortagne-au-Perche, Argentan, Sablé-sur-Sarthe). L’AIFCC comprend six écoles spécialisées, réparties sur ses deux campus de Caen et de Lisieux. CCI&Caux et ses composantes (IFA-CFA, CFA-ECD et École portuaire) est basé sur les campus du Havre, de Lillebonne et de Fécamp. L’ICEP-CFA propose à Caen des formations en apprentissage du CAP au Bac+5.
Michel Collin, président de la CCI Caen Normandie, se réjouit de voir ainsi constituée la « première école de Normandie », qui va devenir « un acteur incontournable avec des sites et des formations de qualité au plus près des besoins et des attentes des apprenants et des entreprises ».
Action territoriale
Ce qui préside à ce rapprochement, c’est la notion d’action territoriale. « Il est fondamental d’avoir un enseignement de proximité », explique Michel Collin. « L’offre de formation ne doit pas être concentrée uniquement dans les grandes villes. C’est aller à l’encontre des intérêts des apprentis, qui sont confrontés à des questions de logements, de transports. D’autre part, beaucoup de territoires perdent des services, nous devons agir pour qu’ils conservent de l’attractivité par la formation ».
La fusion s’inscrit également dans le contexte de la réforme de la formation professionnelle. « Tout évolue très rapidement », constate le président de la CCI Portes de Normandie, Éric Rouet. « Nous devons miser sur la complémentarité de la carte de nos formations, être efficaces et pragmatiques. Il ne faut pas risquer d’entrer en concurrence, mais travailler ensemble, avec une agilité, un niveau de compétitivité indispensable face aux acteurs privés et aux mutations du secteur ».
Pour l’ISF, ce rapprochement permet également de se réorganiser, dans le cadre d’une « situation financière tendue », comme le reconnaît l’un de ses dirigeants, François Browne de Kilmaine. « Nous pouvons ainsi garantir la continuité de nos activités et poursuivre notre développement ».