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La toute première école d’usinage du Cotentin vient de voir le jour.

Publié le  16/10/2020
Jacques-Olivier Gasly
C’est sur la commune de Valognes (50) que vient d’être officiellement inaugurée la toute première école d’usinage du Cotentin. Une démarche initiée par les collectivités afin de répondre à la demande des entreprises, en partenariat avec le réseau national des Ecoles de Production.

Afin de faire face à une véritable pénurie de main d’œuvre qualifiée et d’accompagner le développement des entreprises de la Manche, la Région Normandie, l’UIMM Manche et la CCI Ouest Normandie, regroupées autour de trois PME spécialisées dans l’usinage* ont décidé de créer à Valognes, la première Ecole de Production de la Manche.

Etablissements privés d’enseignement technique, les Ecoles de Production ont vu le jour à Lyon dans les années 1880 et sont reconnues par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel n°2018-771 du 5 septembre 2018… A mi-chemin entre l’école et l’entreprise, elles proposent une pédagogie basée sur le « Faire pour apprendre » : sur les 35 heures hebdomadaires de scolarité, 13 sont consacrées aux matières générales et 22 à l’atelier avec un « maître-professionnel ».

« Nous accueillons les jeunes dès 15 ans qui souhaitent passer le CAP Conducteur d’installations de production et qui veulent soit travailler immédiatement après leur formation soit poursuivre sur des formations supérieures. Dans tous les cas, 100 % disposent d’une insertion professionnelle en fin de cursus », explique Thomas Blin, directeur de l’Ecole d’usinage du Cotentin. Des jeunes qui peuvent être en situation de décrochage scolaire, mais cela ne constitue pas la majorité des cas.

« Nous avons essentiellement des jeunes pour lesquels le système scolaire actuel n’est pas forcément adapté. Nous avons des élèves qui sont ici avant tout car ils veulent passer le diplôme qui leur permettra d’exercer un métier qu’ils ont déjà choisi », souligne le directeur. C’est par exemple le cas de Lucas, qui a préféré quitter son lycée d’enseignement général à Cherbourg pour intégrer la première promotion de l’école, ou encore de la toute jeune Camille qui, après un stage d’observation de 3ème, a été séduite par les métiers de l’usinage et la faculté de créer sur mesure des pièces uniques pour l’industrie. Des jeunes filles qui représentent d’ailleurs 20 % des effectifs !

*Chantreuil Mécanique à Picauville, Leblanc SAS à Beaumont-Hague et Hag’Tech à Beaumont-Hague

Présentation du dispositif par Rodolphe Chantreuil, industriel et président de l’Ecole d’usinage du Cotentin

Par  Jacques-Olivier Gasly