Quand celui-ci a pensé à la retraite, Boris n'a pas voulu que l'entreprise familiale ferme ses portes. " On ne pouvait pas abandonner cette histoire, ces hommes, ce savoir-faire, cette activité qui fonctionne. J'ai décidé fin 2006 de reprendre la société ". Ce fut une bonne idée, puisque la carrosserie a continué ses belles performances, à tel point qu'il a été possible de racheter une affaire à Falaise en mars 2013. " Je ne voulais pas le faire tout seul ", confie Boris, qui a décidé de faire appel à sa sœur Aurélie pour mener à bien l'opération.
Quelques moments compliqués ont suivi, qui résonnent encore plus aujourd'hui. Aurélie a eu du mal à faire sa place dans un milieu très masculin. Habituée pourtant à ce genre de contexte, elle qui fut sportive de haut niveau, la seule femme sélectionnée au sein de l'équipe de France de karting, elle a ressenti que toutes ses compétences ne pesaient guère face au poids des préjugés. " Pour simplifier, nous avons choisi d'inverser les rôles ", raconte-t-elle. Boris a pris en main Falaise, Aurélie s'est installée à Caen, où, explique son frère, " elle a accompli un gros travail de gestion qui nous permet de réaliser les investissements nécessaires à notre profession ".
Source : Magazine Normandinamik #25 | Mars-Avril 2018
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