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Relocalisation : coup d’envoi à Rouen de l’événement « Pour une France industrielle » !

Publié le  01/12/2023
Jacques-Olivier Gasly
A l’occasion du lancement de l'Accélérateur Relocalisation-Réindustrialisation dans les locaux de NEOMA Business School à Rouen, a été donnée une conférence où pas moins de 300 personnes étaient invitées à profiter d’un cycle de conférences suivi d’ateliers Worshop. Objectif : s’associer à ce mouvement de relocalisation et à l’essor du Made in France, et permettre à des projets sélectionnés de se concrétiser, notamment en passant le crible d’un Hackathon organisé dans la foulée…

Organisé en partenariat par les Chambres de Commerce et d’Industrie Normandie, Paris Ile-de-France et l’association Relocalisations.fr, l’événement « Pour une France industrielle » marque pour la Normandie le lancement officiel de l’Accélérateur Relocalisation-Réindustrialisation. Souhaité par le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, cet accélérateur, porté par les CCI, a pour objectif d’accompagner les porteurs de projet de réindustrialisation. Pour se faire, quatre CCI volontaires ont décidé d’être les pilotes de ce dispositif national :  la Normandie, conjointement avec Paris Ile-de-France, les Hauts-de-France et la Bourgogne Franche-Comté.

« Il y a une certaine fierté à accueillir ici à Rouen le premier des 3 rendez-vous organisés en France sur ce sujet de la relocalisation. C’est aussi un signal fort, mais qui ne doit pas beaucoup au hasard. En effet, la Normandie est la première région industrielle de France avec 15 000 entreprises industrielles et 200 000 emplois », explique ainsi Delphine Wahl, directrice de la CCI Normandie. Un positionnement confirmé par le conseiller régional Jonas Haddad, satisfait de cette dynamique lancée dans les locaux de NEOMA Business School.

« Ancien étudiant d’école de commerce, je constate avec plaisir qu’après la casse qui a été enseignée durant des années dans les écoles françaises, où on nous expliquait qu’il était ringard de produire en France, nous avons enfin tous pris conscience de cette erreur. Et quand vous constatez que la France, avec 9 % de son PIB issu de l’industrie, est classée à égalité avec la Grèce… il était temps ! Mais en Normandie nous avons une véritable opportunité pour inverser la tendance puisque ce taux est chez nous de 20 % », a ainsi expliqué l’élu, satisfait de l’émergence de ce mouvement.

A l’origine de cette journée, point de départ d’une « fabuleuse épopée » : une édition pionnière, déjà organisée dans les locaux de NEOMA par la CCI Normandie et Carine Guillaud, présidente du think tank Relocalisations.fr., à l’issue de laquelle deux projets de relocalisation ont pu voir le jour. « Cette réflexion, elle vient du premier confinement où comme tous, j’ai découvert que notre pays était vulnérable du fait d’une trop grande dépendance… Or collectivement, il est possible de reconquérir cette souveraineté qui fait défaut, pour peu que l’on repense notre manière de produire. Et c’est ce que nous allons faire, sur deux jours, notamment grâce au hackathon organisé avec les étudiants de NEOMA Business Schoool, accompagnés de partenaires experts », détaille la jeune femme.

C’est donc en fin de journée que les groupes se sont constitués autour de 7 projets d’entreprises normandes et franciliennes, retenues pour intégrer l’accélérateur national relocalisation / réindustrialisation. Un Hakathon organisé sur deux journées dont le palmarès sera dévoilé le 1er décembre 2023 en fin de journée.

Les 7 projets :

  • MIJUIN (textile, confection lin) : conforter le modèle économique de Mijuin en intégrant la fabrication de marques complémentaires
  • HUMAN MOB (mobilité, vélo taxi innovant) : proposer un nouveau service public associé à un transport de marchandises
  • ARTHUS et PAOLA (textile, confection coton) : développer un atelier en circuit court en Normandie pour du linge de bain
  • Conseil Départemental du Calvados : rechercher des alternatives aux réseaux de chauffage existants en intégrant des matériaux sourcés localement
  • PIERCAN (pharmacie) : développement de nouveaux marchés sur les boîtes à gants
  • TOUROUL-CHEVALERIE (confection de textiles d’ameublement pour l’hôtellerie et le tourisme) : réflexion pour relocaliser la partie de ses approvisionnements qui est encore achetée hors de France
  • Groupe DELINEO (restauration rapide, marques « La Croissanterie », « Maison Pradier », « Roberta Caffé ») : réduire l’empreinte environnementale de la restauration rapide.
Par  Jacques-Olivier Gasly