Une enquête téléphonique menée du 19 janvier au 3 février 2021 qui, si elle confirme les conséquences désastreuses de la crise sanitaire (86 % des personnes interrogées déclarent une chute de leur chiffre d’affaires et 75 % une dégradation de leur trésorerie au 2ème semestre 2020), témoigne également de la résilience des professionnels du secteur qui ne sont que 6% à envisager de réduire leurs effectifs, 85 % d’entre eux souhaitant les stabiliser sur le 1er semestre 2021, comme ce fut déjà le cas sur le 2ème semestre 2020 où 90 % des effectifs ont été stabilisés grâce aux dispositifs de chômage partiel.
Il faut cependant noter que si 20% des professionnels contactés se disent confiants sur leur activité du 1er semestre 2021, 11% estiment ne pas avoir de visibilité et 69 % se déclarent pessimistes. Ils sont d’ailleurs 71 % à redouter une nouvelle baisse de leur chiffre d’affaires et 62 %, une nouvelle dégradation de leur trésorerie.
Néanmoins les difficultés que traversent les professionnels des Cafés-Hôtels-Restaurants ne semblent pas remettre en cause la pérennité de leur activité. Si 22 % envisagent de céder ou cesser celle-ci, ils sont 70 % à assurer ne jamais avoir envisagé cette possibilité. Mieux : 8 % des professionnels interrogés qui envisageaient de céder ou cesser leur affaire, affirment aujourd’hui que le sujet n’est plus d’actualité.
Un résultat qui est sans doute à rapprocher des nombreux dispositifs d’aides mis en place pour accompagner le secteur des Cafés-Hôtels-Restaurants et du recours à ces derniers. Ainsi, 72 % des dirigeants interrogés assurent avoir bénéficié du fonds de solidarité, soit, pour l’ensemble de la Normandie, 9 454 entreprises* pour un montant de 164,9 millions d’euros accordés. De plus, 522 entreprises normandes ont pu bénéficier d’un report de charges sociales pour un montant total de 5 millions d’euros. Enfin concernant le fameux Prêts Garanti par l’Etat, 3 818 PGE ont été accordés pour un montant de 254,2 millions d’euros en Normandie. Un PGE qui a également concerné 42 % des personnes interrogées lors de l’enquête de ce hors-série.
Concernant le temps estimé pour retrouver un niveau d’activité normal, 19% des professionnels interrogés estiment qu’il faudra entre 6 mois et 1 an : c’est 8 points de plus qu’au 1er semestre 2020. Ils sont en revanche 38 % à estimer cette durée à plus d’un an contre 40 % au 1er semestre 2020.
* Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance – Entreprises du secteur “Hébergement, restauration” – Données sur la région Normandie – Données ‘Fonds de solidarité’ au 16/02/2021 / ‘Report de charges fiscales’ au 04/02/2021 / ‘PGE’ au 29/01/20201
