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Tourisme fluvial : escale sur la Seine à Vernon
A l’initiative de l’ADAS (Association des Départements de l’Axe Seine) une matinée consacrée au tourisme fluvial sur l’Axe Seine a été organisée sur la commune de Giverny, dans l’Eure. Un lieu qui ne doit rien au hasard : le village et son musée, propriété du département de l’Eure, sont le deuxième site de Normandie le plus visité après le Mont-Saint-Michel !

En 2018, plusieurs ateliers territoriaux portant sur la thématique du tourisme fluvial ont été organisés à l’initiative de l’Association des Départements de l’Axe Seine. Cette association, créée en 2016 et qui regroupe les six départements reliés par l’Axe Seine (Calvados, Eure, Hauts-de-Seine, Seine-Maritime, Val d’Oise et Yvelines) a en effet pour objectif de fédérer l’ensemble des initiatives destinées à promouvoir les opportunités économiques de ce territoire, dont le tourisme fluvial. Cette matinée avait donc pour objectif de présenter une synthèse des différentes rencontres réalisées.

« Tourisme et économie sont réunis par des liens ténus », rappel Pascal Martin, président du département de Seine-Maritime et de l’ADAS. « Et justement, ce qui nous unit tous les six, c’est ce territoire et la volonté commune que nous avons d’y développer un tourisme avec l’Axe Seine comme fil conducteur ». Les chiffres présentés en avant-première par VNF sur la fréquentation du tourisme fluvial en France en 2018 en sont l’illustration : si les bateaux-mouches parisiens représentent à eux seuls une grande partie des 11,6 millions de passagers transportés, l’activité croisière a néanmoins généré quelques 2,5 millions de nuitées. Des chiffres en progression de +7 % par rapport à 2017 dont l’Axe Seine pourrait tirer profit.

Mais « sans offre économique digne de ce nom, point de tourisme », prévient le préfet François Philizot, commissaire au développement de la Vallée de la Seine. « Ce territoire est marqué par des sujets tels que la desserte ferroviaire ou encore la fusion engagée des ports qui sont des enjeux majeurs. Pour autant, il ne faut pas se contenter d’agir sur les infrastructures mais sur tous les lieux d’attractivité, tout au long de la vallée de la Seine. Il faut installer aujourd’hui une image collective, d’une vallée jolie qui peut attirer les touristes pour les pousser ensuite vers l’intérieur des terres ».

Des considérations qui ont bien été prises en compte par les différents interlocuteurs. Ainsi une campagne photo vient d’être réalisée par des bloggeurs afin de constituer un début de photothèque commune pour illustrer ce territoire… vu depuis la Seine. Ont également été mis en avant le manque de signalétique commune permettant aux touristes, étrangers notamment, de mieux se repérer ainsi que le besoin de mieux représenter les activités de loisirs nécessaires également aux riverains pour que ceux-ci se réapproprient le fleuve.

« Mais ce qui est également important pour les touristes, c’est de se sentir désirés », plaide Benoît Amand, responsable navigation au sein de la compagnie CroisiEurope. « La clientèle étrangère aime lorsqu’elle est en escale, être accueillie par des officiels et que quelqu’un leur explique l’histoire des lieux et ce qu’il y a à visiter ».

« Sans oublier que ces escales ont également lieu le dimanche », rappelle quant à lui Frédéric Le Roux, délégué général de Paris-Seine-Normandie. « Avec la CCI des Yvelines, sur Poissy notamment, nous avons par exemple mené une opération auprès de commerçants volontaires et des Offices de Tourisme avec le programme « Do You Speak Touriste ». Nous avons également mis en place un plan shopping pour les croisiéristes et nous déployons actuellement un macaron pour permettre l’identification des participants ».

Mais en attendant que toutes de ces pistes de travail soient mises en œuvre, le prochain rendez-vous festif et touristique en lien avec le fleuve aura lieu du 6 au 16 juin prochains… Il s’agit bien entendu de l’Armada 2019, organisée sur les quais de Rouen.

Par  Jacques-Olivier Gasly