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L’usine Saint-Michel d’Avranches (50) lance une nouvelle ligne de production

Publié le  04/07/2018
Justine Hunault
Saint-Michel, la ligne de production à Avranches
Saint-Michel, ce n’est pas seulement une merveille architecturale, c’est aussi une des marques préférées des gourmands. Elle a été fondée par Joseph Grellier, à Saint-Michel-Chef-Chef, près de Pornic, en 1905. Depuis, c’est un plaisir continu pour les amateurs de biscuits et pâtisseries, des spécialités dont elle occupe respectivement le 3e et la 1e place en France.

La marque est construite autour de quatre entités, Saint-Michel, les Ateliers Saint-Michel, Bonne Maman et Jean Decourtieux, qui contribuent à une production de 96 000 tonnes par an, dans onze sites (dont deux à l’international, aux États-Unis et en Tunisie). Le best-seller reste la galette Saint-Michel, dont la recette n’a pas changé depuis 113 ans, quand elle était vendue sur les plages de Pornic. Mais Saint-Michel ce sont aussi 500 références, avec le lancement d’une vingtaine de nouveautés par an. Le site d’Avranches dispose de son propre site de R&D, fort de sept ingénieurs.

Les consommateurs sont très en attente d’innovation. Elle représente 30 % de notre tonnage

Johann Le Du, directeur du site d’Avranches

Un des derniers articles sortis par Saint-Michel est le Doonut, qui a aussitôt rencontré un succès foudroyant. À tel point que la production a du mal à suivre. Elle était effectuée sur le site de Contres, elle sera désormais étendue à Avranches. Une nouvelle ligne de fabrication verra le jour en mars 2019, entraînant la création d’une quarantaine de postes dans la fabrication et le conditionnement, la maintenance et la logistique, le tout accompagné d’une forte stratégie de formation, pouvant aller de 7 à 12 mois en alternance. « La pérennité du site est garantie », se réjouit Johann Le Du.

Saint-Michel, la ligne de production à Avranches

Une histoire de plaisir gourmand

C’est une étape de plus dans une histoire née en 1927, qui a connu sa première évolution en 1976 avec son implantation actuelle puis trente ans plus tard avec l’entrée dans le groupe Saint-Michel. L’usine d’Avranches, se sont dix lignes de production, dont certaines ultra-modernes, où le laser contrôle la qualité des biscuits (palet breton, galette au beurre, cookie, tartelette, gouter au chocolat…),six fours de production,  180 salariés, et une croissance à deux chiffres des plus régulières depuis plusieurs années.

La France est le premier consommateur des produits Saint-Michel, mais « le développement international est une priorité », affirme Johann Le Du. D’Avranches, partent des Sablé de Ré livrés en Chine et en Corée du Sud. Il faut savoir s’adapter aux usages et aux goûts locaux, mais les recettes restent identiques d’un pays à l’autre, seul le packaging peut changer, l’usine s’étant dotée ainsi d’une ligne spécifique pour cela.

Croissance citoyenne

Saint-Michel ne se contente pas de faire des bons biscuits, ancrés dans la tradition. L’entreprise veut aussi s’inscrire dans une « croissance citoyenne », expression dont elle a fait son projet d’entreprise.

Nous avons créé une filière de proximité pour la farine et le beurre en travaillant avec les coopératives et les agriculteurs. La traçabilité, la sécurité, l’absence de pesticides font partie des fondamentaux.

Johann Le Du

Saint-Michel ne se contente pas de faire des bons biscuits, ancrés dans la tradition. L’entreprise veut aussi s’inscrire dans une « croissance citoyenne », expression dont elle a fait son projet d’entreprise. « Nous avons créé une filière de proximité pour la farine et le beurre en travaillant avec les coopératives et les agriculteurs. La traçabilité, la sécurité, l’absence de pesticides font partie des fondamentaux », précise Johann Le Du.  Même principe pour les œufs, issus de poules élevées en plein air. L’huile de palme, les colorants, les conservateurs, sont bannis. La marque est tout aussi active dans les questions de responsabilité sociale. Elle a proposé a ses salariés l’accès à des formations aux connaissances de base (français, mathématique, informatique, anglais…), dont 30 % ont bénéficié. Elle s’implique dans la sensibilisation au handicap. Et elle pense à son empreinte carbone. La dernière usine, à Contres, est pionnière sur la gestion des énergies, de l’eau, des déchets. Les avancées qui y ont été effectuées seront déployées dans d’autres sites du groupe.

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Par  Justine Hunault